Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 221]

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SUR. LES tSINES A FER

établis sur les fers étrangers par la loi de 1822, puisque nous avons vu que la limite posée par les tarifs est à-peu-près atteinte, et d'autre part, la fabrication de la fonte par le moyen de la houille carbonisée, dite C'oke. A cet égard, nous avons déjà indiqué ce quise prépare en France. On peut estimer que 3o à à 35 millions de francs, somme égale à celle des capitaux déjà versés dans la fabrication du fer à la houille, sont sur le point d'être engagés, et sont même déjà en partie employés dans cette fabrication de la fonte. Du succès de ces grandes entreprises, succès qu'il est permis d'espérer, il doit résulter, d'ici à quelques années, une baisse dans le prix des bois, et par suite une baisse dans le prix des fontes et fers, 'fabriqués au charbon de bois ; mais ces entreprises ont besoin d'encouragemens très-marqués, et de la protection spéciale du Gouvernement. Il importe de faciliter les moyens de transport, aux masses énormes de matières, qu'exigent de tels établissemens. II.. importe sur-tout d'affranchir ces matières des droits de navigation" qui pèsent sur le transport des minerais, de la houille, en un mot , de tout le matériel des usines à fer. Le Trésor sera amplement dédommagé de quelques sacrifices pécuniaires, par le développement d'une industrie nouvelle. Si, au lieu d'employer ces moyens paisibles qu'indique la nature des choses, on diminuait brusquement les droits d'entrée sur les fontes et fers étrangers, dans l'espérance de venir au secours des consommateurs de ce métal , on ruinerait les forges anciennes allant au bois, on ferait avorter les établissemens nouveaux d'usines

DE LA FRANCE.

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à fer allant à la houille, établissemens qui n'ont

pu s'élever que sur la foi d'une loi existante

on causerait une perte énorme aux propriétaires de bois, et par conséquent au Trésor public. Pour

un grand nombre d'agriculteurs, qui sont eu même temps propriétaires de bois et propriétaires de minerais, et qui trouvent le débouché

de leurs denrées dans les contrées que vivifient les forges; la recette se trouverait alors plus diminuée que la dépense ; car, s'il faut du fer pour procurer à l'agriculture le soc de la charrue et tous ses autres instrumens , il faut à l'agriculture des hommes pour consommer le blé et les autres denrées qu'elle fournit. Ce ne serait donc pas sans de graves inconvéniens pour les consommateurs de fer, et particulièrement pour l'agriculture, que par la ruine des forges françaises on priverait de travail environ 70.000 hommes ,qui ne vivent que de salaires dus à l'activité des usines à fer. Quelques considérations déduites des faits ci- Valeur du dessus exposés achèveront de faire sentir l'in- produit brut

fluence que les usines à fer de la France exer- des usines. cent sur la prospérité du Royaume. D'après ce que nous avons déjà vu, on peut estimer la va-

leur totale qui est produite annuellement par ces usines, ainsi qu'il suit

1°. Tour 569.540 quintaux métriques de fer en grosses barres, fabriqué par le moyen de la fonte et du charbon de

bois , à raison de 65 francs par quintal métrique ( prix

.moyen ). 37.020.100 fr. 20. Pour 110.392 quintaux mét. de fonte

au charbon de bois, produite en France quantité qui reste du produit total , après

A reporter. 97.020.100 fr.

Tt'llle MI, 6e. livr.

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