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ACTION DES ALCALIS
SUR QUELQUES SULFURES MÉTALLIQUES.
Sulfure de fer. Le sulfure de fer est très-facilement attaqué par les carbonates alcalins. Le protosulfure artificiel, chauffé avec une à deux par-
être très-fluide, car il s'en était infiltré dans la
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ties de carbonate de soude ou de potasse, se fond, à la chaleur rouge, en une matière trèsfluide, qui, par le refroidissement, se prend en une masse homogène noire, cristalline et trèsmagnétique. Si l'on fait digérer cette matière dans
l'eau, il se dissout du sulfure alcalin un peu sulfuré, et qui ne contient qu'une très-petite quantité d'acide sulfurique; ce qui prouve que c'est le fer et non pas le soufre qui enlève l'oxigène à la portion d'alcali qui se transforme en sulfure
est probable que, dans cette opération, le fer
n'est amené qu'au premier degré d'oxidation : la
matière fondue doit donc être un mélange de deux composés , l'un formé de sulfure alcalin et de sulfure de fer, et l'autre d'alcali et de protoxide de fer. Lorsqu'il y a contact de charbon, le sulfure de fer est décomposé par les carbonates alcalins, de et si telle sorte qu'il s'en sépare du fer l'on chauffe suffisamment, le fermétallique' séparé se fond en un culot et se détache nettement de la scorie. 10, ,8o protosulFure de fer artificiel i at. 13 ,52 carbonate de soude 24,12,
soumis à une température de r 5o° dans un creuset brasqué, ont donné un culot de fonte blanche, cristalline, mais s'aplatissant sensiblement sous le marteau avant de se rompre, et pesant c'est-à-dire plus des de la quantité de fer contenue dans le sulfure. La scorie était lamelleuse, d'un noir métalloïde un peu bronzé : elle avait dU,
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brasque. A la faveur du charbon, la baryte et la chaux décomposent aussi en grande partie le sulfure de fer; mais comme le sulfure double qui se forme est très-peu fusible, le fer métallique reste dis-
séminé en particules à peine visibles dans ce sulfure. On a chauffé dans un creuset brasqué, à la chaleur de 1 5o0, io ,8o protosulfure de fer ,12 baryte caustique
at.
29,92
on a eu un culot scoriforme composé d'une substance grisâtre, lamellaire et pierreuse, dans laquelle on voyait briller une multitude de petits grains cristallins, d'un gris métallique éclatant. On a broyé le culot et on l'a traité par l'eau bouillante; la dissolution contenait beaucoup de sulfure de -barium : on a traité le résidu par l'acide acétique, qui a encore dissous du sulfure de barium et un peu de fer, avec dégagement d'hydrogène sulfuré ; ensuite la partie non attaquée par l'acide acétique s'est dissoute lentement dans l'acide sulfurique et avec dégagement constant de
gaz hydrogène presque inodore, ce qui prouve qu'elle ne contenait que très-peu de sulfure de
fer : ainsi ce sulfure avait été à-peu-près cornplétem ent décomposé par la baryte. Les sulfures métalliques qui, comme on vient de le voir, sont si facilement décomposés par les alcalis et les terres alcalines à l'aide du charbon, deviennent tout-à-fait inattaquables par ces bases quand elles sont combinées ou quand elles peu-