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ACTION DES ALCALIS
9 de verre
de sulfure de calcium 5
j'ai obtenu un culot bien fondu, compacte, vitreux, transparent dans la plus grande partie de
sa masse, niais opaque ou émaillé dans d'autres parties. En examinant les parties émaillées, j'ai reconnu qu'elles contenaient plus de sulfure de calcium que les parties transparentes. log. de verre à pivette , 10 de sulfure de calcium,
chauffés au creuset brasqué comme un essai de fer, ont donné :un culot bien fondu, parfaitement
homogèneet à cassure luisante; mais il était. très-bulleux, ce qui prouve qu'il n'avait été qu'en fusion pâteuse. Il avait une forte saveur sulfu-
reuse. Par l'eau, on pouvait en séparer du sulfure de calcium; il faisait avec l'acide muriatique une vive effervescence, due au dégagement,d'une grande quantité d'hydrogène sulfuré; le sulfure de calchun n'y était donc que mélangé; mais ce qui est assez extraordinaire, c'est que la matière du culot formait une gelée abondante avec l'acide muriatique, quoique le verre à pivette soit toutà-fait inattaquable par cet acide : il est probable qu'une certaine quantité de sulfure de calcium aura été décomposée et transformée en chaux par l'eau en vapeur qui s'est dégagée, de la-brasque, que la chaux formée s'est combinée avec le verre, et que celui-ci est devenu .parlà attaquable par les acides. Il suit de tout ce qui vient d'être dit que .les silicates qui contiennent un excès d'une tetre.a1-.. caline décomposent en partie les sulfures métalliques à la faveur du charbon. Un mélange-,de
SUR QUELQUES SULFURES MÉTALLIQUES.
47 silicate et d'un sulfate à base de terre alcaline produit l'effet inverse; c'est-à-dire qu'un pareil mélange, chauffé au milieu du charbon avec un métal ou un oxide métallique réductible, amène une portion du métal à l'état de sulfure. Cet effet se remarque souvent dans les ateliers métallurgiques : c'est ainsi qu'à Chessy, lorsqu'on fond des mine-
rais qui contiennent du sulfate de baryte, on obtient beaucoup plus de matte et des scories moins ferreuses que quand la gangue n'est pas mêlée de sulfate. (Annales des Mines, tom. V,
pag. 53o.) En général, la quantité de sulfure métallique qui se forme est d'autant plus grande, que la proportion de la silice .est plus considérable , parce que cette substance, exerçant une forte affinité sur la terre, la prend tout entière en combinaison, et mettant l'acide sulfurique en liberté, permet au soufre de se combiner avec le métal ; tandis que, quand la silice est en petite proportion, elle ne décompose qu'une partie du sulfate et laisse le reste se réduire en protosul,frire alcalin, qui est sans action sur les métaux. Phosphures. Je ne sais pas comment se coin- Pliospianue3. portent les alcalis avec les phosphures métalliques; mais j'ai examiné ce qui se passe lorsque l'on chauffe du phosphate de chaux au contact du charbon, avec des silicates et des oxides métalliques, parce que cela présente quelque intérêt sous le point de vue métallurgique. Le phosphate de chaux est irréductible par le charbon, même à la température la, 'plus élevée des fourneaux d'essai ; il peut se combiner avec les sili-
cates sans se décomposer ; mais quand on 'le
chauffe au milieu du charbon avec de la siliée , ou avec un silicate contenant un grand excès. de