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SUR LE CHAUFFAGE
Mais à cette dernière Somme il faut encore ajouter la valeur des cendres que produira la comdziustion des tourbes, et il est facile de l'apprécier exactement : j'ai en effet fait peser celles qu'ont produ ites les1,477kilogramm es de tourbes qui ont été consommés dans les expériences rapportées
ci-dessus, et j'ai trouvé que le poids de ces-cendres était de too kilogrammes, et leur volume de I 75 décimètres cubes ou de i hectolitre
D'après cela, il s'ensuit que les 1,92o kilogrammes
de tourbes que la machine consommera en heures produiront .211ect.1.,28 de cendre, dont la valeur sera de ï fr. 71 c., l'hectolitre valant-à-peu près of,75. Ainsi, l'économie totale, par jour, sera de 41 fr. 69 c., et par année de trois cents jours de travail, de 12,507 fr. D'après les calculs que je viens d'établir, et que j'ai déduits des expériences auxquelles je me suis livré, j'ai la certitude qu'en substituant la tourbe de Brêles à la houille pour alimenter le foyer de la machine à vapeur de seize chevaux qui doit mettre en mouvement les métiers de la fabrique de draps de Beauvais, il en résultera, outre une économie de plus de i9.,000 francs par année: I°. Que l'ouvrier chauffeur conduira plus facilement la machine; 2°. Qu'il ne se formera pas de scories sur les' barreaux du foyer; que par conséquent il ne fan dra pas les remplacer, comme on serait obligé de le faire assez souvent, si l'on n'employait que de la houille; 3'. Que la combustion de la tourbe ne détruira pas, à beaucoup près, aussi promptement l'intérieur du fourneau que le fait la houille, et que par suite, l'emploi de bonnes briques réfractaires sera moins nécessaire ;
6r A... Qu'enfin les 'coups de feu: devant être moins violens, les tubes bouilleurs en fonte seront plus ménagés, et leur rupture sera moins à DES MACHINES A. VAPEUR.
redou ter. Les soins que j'ai apportés dans les expériences
qui font le sujet de cette notice me permettent de garantir l'exactitude des conséquences que j'en ai déduites, et j'ai cru qu'en les consignant dans les Annales des Mines elles pourraient peut-être en-
gager les propriétaires dont les usines seraient situées dans des contrées où l'on a reconnu l'existence de tourbières à faire des essais analogues à ceux auxquels je me suis livré ; essais que les ta-
rifs qu'ont fait paraître quelques fabricans de machines à vapeur pourraient détourner d'entreprendre, si l'on s'en rapportait aux résultats
qui y sont énoncés ; car, d'après ces tarifs, et prin-
cipalement d'après celui qui est relatif aux machines à vapeur que l'on construit dans les ate-
liers de Chaillot, la quantité de combustible
tourbeux qu'il faudrait consommer serait presque toujours six fois plus considérable que la quantité de houille qu'il devrait remplacer. Or, si cette proportion était exacte, on sent que, quel que soit le peu de valeur de la tourbe, il serait presque
impossible de la substituer avec avantage à la houille.