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combiner ni se mêler avec lui; puis il se grille, et les oxides qui se forment entrent en fusion à la faveur de la litharge qui se produit en même temps, et sont rejetés sur les bords du scorifieatoire. Peu à peu le speiss perd de sa fusibilité, et il arrive un moment ou on ne peut plus le tenir liquide, même à la plus haute température du fourneau. Si l'on arrête l'opération à cette époque, et si l'on plonge le scorificatoire dans l'eau aussitôt que le plomb s'est solidifié, on en détache aisément une plaque lenticulaire de speiss, dont il est facile de séparer mécaniquement la plus grande partie des scories qui y adhèrent, et que l'on peut achever de nettoyer en la faisant bouillir avec de l'acide muriatique du commerce. Le nouveau speiss est un arséniure sans soufre, et qui ne contient plus la moindre trace de cobalt : il est donc facile d'en extraire du nickel pur. Fusion avec de la litharge.
Quand on veut opérer sur des quantités un
peu grandes de speiss, la scorification est embarrassante et elle exige un temps très-long : il est préférable alors d'employer le procédé suivant, qui est très-expéditif et qui conduit absolument au même résultat. Ce procédé consiste à fondre le speiss avec de la litharge, et il est fondé sur ce que, en général, quand on chauffe jusqu'à fusion un arsémo-sulfure à pl usieurs bases avec de l'oxide
de plomb, le soufre se brûle, les métaux se scorifient dans leur ordre d'oxidabilité, et le résidu est
un arséniure qui peut ne contenir qu'un seul métal (le moins oxidable ) si l'on emploie une proportion de litharge suffisante. On réduit le speiss (A) en poudre fine, et on le met avec deux fois son poids de litharge dans mi creuset que l'on chauffe rapidement au four-
EXTRAITS DE JOURNAUX.
neau à vent à la température de .5o à Go° pyrométriques. Le mélange se fond facilement et devient très-fluide, et l'on obtient t`). un culot de plomb; 2'. un nouveau speiss (B) qui ne diffère en rien du premier par l'aspect; 3° une scorie (b) compacte, à cassure luisante, d'un gris noir, et
dont la poussière a une légère teinte bleuâtre. Quelquefois le nouveau speiss ne contient plus du tout de cobalt, mais ordinairement il en retient une petite quantité. On lui enlève jusqu'aux dernières traces de ce métal en le fondant une seconde fois avec une ou deux parties de litharge, selon la proportion de cobalt qu'on suppose qu'il renferme, après l'avoir pilé et passé au tamis de soie très-serré. La scorie (c) qui provient de cette seconde opération est d'un gris beaucoup moins foncé que la première, et sa poussière a une lé-
gère teinte verte. Le speiss (C) est un arséniure
de nickel qui ne renferme plus de substances étrangères, si ce n'est une trace de cuivre. Le déchet total dans les deux fusions est de o,c)
à o,5o. >Les scories (b) et (c) ne doivent pas être rejetées. Il y a deux manières de les traiter pour en retirer le cobalt et le nickel : jo. on les porphyrise et on les fait digérer à chaud avec de l'acide nitrique; il se dégage du gaz nitreux, et l'acide dissout beaucoup de plomb et de cobalt et trèspeu de nickel; on verse sur le résidu de l'acide muriatique concentré ou de l'eau régale, et on chauffe jusqu'à
- il se dissout pour la
plus grande partie en faisant gelée; cependant il reste toujours une substance bleuâtre qui résiste à l'action de l'acide, mais la quantité en est très petite. On évapore les liqueurs acides à siccité e t