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ESSAI ET TRAITEMENT
Pour connaître la richesse d'une pyrite considérée comme pauvre , mais qui était néanmoins travaillée avec bénéfice par les nègres, j'en ai fait broyer environ Ull quintal , et après avoir fait sécher la pâte, on en a pesé 8o livres 5 onces 12 gros (troy). Par trois lavages successifs, on a obtenu 52,7 grains d'or en poudre..
Broyée de nouveau et lavée, cette pyrite a
encore donné 40,3 grains de métal; je ne poussai pas plus loin l'opération. Ainsi le poids total de l'or fourni par les 8o livres 5 onces 12 grains ou, en réduisant en grains, par les 463212 grains de pyrite, a été de 93 grains : donc la pyrite a produit -FA-z; d'or. Ce nombre est sans doute audessous de la réalité, puisque cette pyrite aurait encore pu fournir de l'or si on l'avait exposée à l'air pendant quelques mois: Si on analyse les différentes opérations pratiquées à Marmato pour l'extraction de l'or de la pyrite, on trouve que ces opérations sont fondées sur un bon principe, celui de la différence de pesanteur spécifique. En effet , l'or pesant de 14 à 19 (1), et la pyrite seulement 5, on conçoit doit être assez facile de séparer le métal par le lavage. L'exposition à l'air de la pyrite déjà lavée est également bien calculée: par cette exdu minerai passe à l'état , position , une portion de sulfate, qui est enlevé par les eaux pluviales; l'action atmosphérique s'exerce principalement sur le sulfure très. divisé, car après avoir été exposés plusieurs mois à l'air, les tas de minerai diminuent de volume, et la pyrite restante est en petits morceaux , de forme cubique. (I) Beaucoup de val'iétés de poudre d'or ne pèsent que 14 à 16, Peau étant prise pour 1.
DE LA PYRITE AURIFÈRE.
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'C'est, sans aucun doute, dans l'intérieur de ces petits fragmens qui ont résisté au broyage et par suite à la décomposition , que réside l'or ,qu'on peut 'encore retirer en traitant la pyrite une seconde et une troisième fois. Quant au 'moyen par lequel les .511è,a,res de Marmato écrasent la pyrite, il est entièrement défectueux; niais il serait facile de la broyer par des machines de manière à abréger considérablement l'opération ; néanmoins, quel que soit le mode de broyage qu'on adopte pour réduire le minérai aurifère en poudre, on doit craindre
de ne pouvoir pas l'amener à l'état de ténuité désirable, car il est facile de pulvériser la pyrite;
mais une fois arrivée à un certain degré de finesse, la difficulté augmente, particulièrement si t'est la variété cubique; on prévoit cependant l'importance qu'il y a à réduire la pyrite en poudre très-fine, puisque l'or peut rester caché dans de très-petits fragmens de ce minéral. Il y a deux voies qui peuvent conduire à per-. fectionner la méthode suivie à Marmato : 10. en diminuant la masse de minerai à traiter, la quan-
tité d'or restant la même; 2n. en transformant la pyrite par un moyen peu dispendieux en une matière plus légère qui se laisse entraîner aisément par l'eau de manière à faciliter le lavage. La première idée qui se présente pour diminuer la masse de minerai est de le mettre dans des conditions favorables pour qu'il s'effleurisse avec rapidité ; la pyrite -passerait ainsi à l'état de sulfate, dont on se débarrasserait ensuite par l'eau : malheureusement la pyrite cubique , au moins celle de Mar.mato, ne semble pas s'effleurir aisément ; car après un temps très-long 'cette efflorescence n'est encore que partielle.