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TERRAINS SECONDAIRES 444 les Vallées de Châtillon-sur-Saône, de la Hutte;
de Foiveit.qs, de Plombières, etc., et, en partie, par le grès des Vosges-, qu'on voit paraître en différens points, au - dessous du grès bigarré, particulièrement sur les pentes rapides que présentent les bords de plusieurs plateaux. En montant, soit de la vallée de Val-d fol , soit de celle de Plombières, vers le plateau qui les sépare , on voit, entre le terrain de gneiss, de granite et de syénite, et le grès bigarré proprement dit, des couches bien caractérisées de grès des Vosges , qu'on reconnaît immédiatement, à leur aspect moins terreux que celui du grès bigarré , à leur grain plus gros et plus cristallin, et aux gros et nombreux galets de quartz gris- rougeâtre, blanc et noir, qui s'y trouvent empâtés, et qu'on ne voit jamais en aussi grande abondance, ni aussi gros clans le grès bigarré proprement dit. Le plateau qui sépare la vallée de Plombières de celle d'Aillevillers, et celui qui se trouve entre cette dernière et Bains, présentent la même structure ; c'est-à-dire que les roches de transition y sont immédiatement recouvertes par une assise de grès des Vosges , que recouvre à son tour une assise de grès bigarré. Si, par exemple , on descend de ce plateau vers le village de la Chapelle on trouve une pente assez escarpée, couverte de blocs à peine détachés , et de débris épars de grès des Vosges, qu'on reconnaît à l'abondance et au volume des galets de quarz rougeâtre, blanc et noir qui s'y trouvent. Le grès des Vosges se montre encore sous le grès bigarré, en quelques autres points des environs de Bains, et je soupçonne que le plateau qui s'élève au nord de Pas-
DU SYSTÈME DES VOSGES. 445 savant-en-Vosges, et à l'Ouest-Sud-Ouest de Fontenois, apour base-des couches de cette formation. Si le grès bigarré situé sur des plateaux de grès
Ides Vosges, et celui qui forme des plaines plus basses, se trouvaient exactement dans la position dans laquelle ils ont été déposés, il serait évident que la formation du grès bigarré serait déposée sur celte du grès des Vosges à stratification discontinue quoique parallèle , et que par cela seul elle en serait tout-à-fait distincte. Mais il est bon de remarquer que les vallées de Vald'Ajol, de Plombières, d'Aillevillers, ressemblent à de longues crevasses, et qu'une partie des apparences que nous venons de rappeler pourrait être due à des failles. La distinction la plus solide entre le grès des Vosges et le grès bigarré, consiste peut-être dans les débris organiques, très-fréquens dans le d ern ier, et dont je n'aijamais aperçu de trace dans l'autre. Les feuillets micacés paraissent aussi un caractère tout-à-fait particulier au grès bigarré , qui se distingue encore du grès des Vosges par sa position géographique en ce qu'il se rencontre toujours en avant des montagnes que constitue le grès des Vosges.
§ i 5. J'ai déjà indiqué précédemment(5 15) l'exis- Musclielkalk des environs tence d'un plateau calcaire , qui, disposé circu-
lairement autour de l'extrémité Sud-Ouest des id,e'BkOst,nisVosges, leur présente son escarpement. Ce pla- et de la teau est formé de couches presque horizontales larche. d'un calcaire qui, d'après sa position et d'après ses caractères Minéralogiques et zoologiques, paraît se rapporter au muschelkalli des Allemands.
Il repose -immédiatement, et à stratification concordante , sur le grès bigarré. La superposition s'observe aisément sur le penchant de plusieurs