Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 268]

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524 RÉACTIONS ENTRE LES SULFURES MÉTALLIQUES

ET L'OXIDE DE PLOMB.

525 lie de sulfure de cuivre et 2 de sulfure d'antimoine.

trichs; j'ai soumis cette scorie aux essais suivans; Une portion pesant 1e,00, bien séparée du sulfure, a été porphyrisée et traitée par l'acide mu-

5g,00 de ce sulfure double ont été traités avec trois fois leur poids de litharge. J'ai obtenu un culot extrêmement fragile, semblable à de la galène, contenant cuivre, plomb et antimoine sulfurés, et pesant rog,00 , et une scorie compacte, vitreuse, noire. J'ai porphyrisé cette scorie, et je l'ai attaquée à l'acide muriatique étendu, pour en

riatique étendu, pour attaquer les oxides de

plomb et ,d'argent qui devaient s'y trouver ; il

s'est formé un peu de kermès, adhérent aux parois dela fiole et un résidu noir. On a décantéleliquide,

et en étendant d'eau pour laver le résidu, il s'est fait un précipité blanc. Le résidu lavé a été traité par l'ammoniaque caustique pour enlever le n turiate (l'argent qui pouvait s'y trouver; j'ai filtré, lavé soigneusement, et ce qui est resté, fondu an flux noir avec addition de 5g,00 de litharge pour

noyer l'antimoine dans un excès de plomb qui

pût faciliter la coupellation subséquente, a donné un culot pesant 4g,53 , lequel , coupelle , a laissé.

.fin.og,o85.

On voit, d'après cette expérience, que rabstrich

tient l'argent en combinaison à l'état de sulfure double , état dans lequel il est susceptible d'oxidation d'après les expériences précédentes ; ce fait doit empêcher de mettre en usage la méthode proposée du filage de rabstrich, sur-tout pour les matières très-argentifères. C'est ici le cas de revenir sur l'état de combinaison du cuivre dans les abstrichs ; nous avons déjà vu (-pie certains oxides en présence de roxide de plomb peuvent en entraîner des quan-

tités notables à l'état d'oxide ; restait à savoir si certains sulfures, susceptibles de combinaison avec l'oxide de plomb , comme le sulfure d'antimoine, ne pourraient pas en entraîner à l'état de sulfure.

J'ai donc constitué un sulfure double d'antimoine et de cuivre , en fondant ensemble i par

séparer les oxides; j'ai obtenu une liqueur incolore,

.

qui donnait un précipité de sulfate de plomb par l'acide sulfurique, qui n'indiquait aucune trace de cuivre par le moyen d'une lame de fer, et qui laissait précipiter de l'antimoine en l'étendant d'eau. Le résidu, insoluble dans l'acide muriatique, traité par l'acide nitrique , a donné lieu à un fort dégagement de vapeurs rutilantes et à une solution bleue ; ce qui y indiquait suffisamment le cuivre, qui devait s'y trouver sulfuré, puisque autrement il eût été enlevé par l'acide murianque. Ainsi le sulfure d'antimoine jouit de la propriété de maintenir les sulfures de cuivre et d'argent en combinaison avec lui à l'état de sulfures doubles en présence de roxide de plomb. Les anciens métallurgistes connaissaient déjà cette tendance qu'a le cuivre à se concentrer dans les abstrichs, et en profitaient pour extraire ce métal, ainsi qu'en peut le voir par le passage .suivant', extrait de Seuil u tter, et dont je n'ai eu connaissance que pendant que je m'occupais de la rédaction de ce mémoire. « On amasse , dit-il ( chapitre Lxxxi ), toutes les crasses des affinages faits pendant un ou

deux quartiers de l'année ; puis on les passe » par le fourneau dit à rafraîchir, et on en fait

des culots dans les mêmes poêles, ,qui servent