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FABRICATION DE LA FONTE
appelées stamp-iron; ces plaques étaient brisées en plusieurs morceaux et triées suivant la qualité. Les morceaux qui présentaient encore
l'aspect de la fonte appelée raw étaient sou-
mis de nouveau à la première opération. Quant à ceux dont l'affinage était assez avancé, on en formait des piles de 5o à 6o livres, que l'on disposait sur une pierre de grès ou sur une plaque (l'argile. On plaçait ces piles sur la sole d'un four-
neau à réverbère alimenté par la flamme d'un feu de houille (I); quand la température était assez élevée pour que le fer pût se souder, on prenait une de ces masses de fer avec une te-
naille, et on la portait sous le marteau dont nous venons de parler. On l'étirait en barres courtes et épaisses, analogues à ce que, dans les forges de France, nous appelons pièces. Ces barres, désignées par le mot de bloom, après avoir été chauffées de nouveau dans un Jeu de chaufferie, étaient forgées en barres, au moyen d'un marteau moins
pesant que le premier, et qui frappait à coups plus réitérés.
Cette méthode mixte fut employée pendant
plusieurs années, le fer qu'elle produisait était fort
et généralement très-dur; elle procurait déjà un grand en diminuant la consom mation Tand de charbon de bois; mais elle en exigeait cependant encore une assez grande quantité; elle avait en outre l'inconvénient de demander beaucoup
ET DU FER EN ANGLETERRE.
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de temps : de sorte qu'un établissement qui pou-
vait livrer au commerce 2o tonnes de fer en barres par semaine était regardé comme considérable. L'Angleterre était alors loin de fabriquer assez de fer pour sa consommation. On en importait annudlement de Suède et de Russie l'énorme quantité de 70,000 tonnes (environ 70,000 milliers métriques ). M. Cod, auquel on doit la méthode actuelle-
ment en usage en Anglete:Te , parvint alors après beaucoup d'essais infructueux, à convertir
la fonte en fer, en l'exposant sur la sole d'un
fourneau à réverbère à l'action de la flamme de la houille. Cette méthode , qui avait l'avantage de n'employer que ce seul combustible, simpli-
fiait en outre beaucoup le traitement , parce
qu'elle n'exigeait plus de machines soufflantes. Cet affinage au fourneau à réverbère seul était encore loin de produire le résultat désiré. Il était peu régulier : tantôt la perte en fer était très-petite, d'autres fois au contraire elle était considérable. La quantité de combustible brûlé variait également beaucoup, ainsi que la qualité du fer. M. Cort parvint à éviter cette incertitude, en faisant précéder le travail du fourneau à réverbère, qu'il appela pzuldlino.b, par une espèce de railnage au coke. Le but de cette opération était de décarburer la fonte et de la préparer à devenir malléable. Le métal prenait alors le nom definer
metdl, métal plus fin , que l'on appelle pour abréger FINE-METAL.
(1) M. Chaper a encore vu l'été dernier cet ancien procédé en activité dans l'usine de Beaufort ( pays de Galles ), appartenant à M. Jones, niais on était prêt à l'abandonner. On se sert encore d'un procédé analogue pour affiner la vieille ferraille. Nous l'avons vu pratiquer à Sheffield..
11 remplaça en outre le cinglage au marteau par l'étirage au cylindre, procédé qui accéléra beaucoup la fabrication du fer. Le fer provenant de l'opération du puddling