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ciniage d balles ou toupes.
FABRICATION DE LA FONTE
§ 62. Nous avons dit ci-dessus que quand le fer a acquis la température convenable, un ouvrier le prerrd soit avec une tenaille qu'il a eu soin de faire chauffer, soit avec une barre de fer qu'il y soude, et le porte sous le marteau ou sous les cylindres. L'une et l'autre de ces deux méthodes sont égar. lement employées en Angleterre. Dans presque toutes les usines du Staffordshire , la loupe est forgée en pièce avant d'être portée au cylindre.
Cette méthode est généralement préférée dans les établissemens dont la fabrication n'excède pas
ioo tonnes par semaine. On croit que le fer fabriqué de cette manière est de meilleure qualité. Dans les grands établissemens , par exemple
ceux du pays de Galles, dont chacun verse
moyennement dans le commerce 200 à 35o ton-
nes de fer par semaine, presque tout le fer est forgé au cylindre. La grandeur de la fabrication a pu contribuer à faire adopter cette méthode mais il est probable qu'on y a été déterminé par la qualité des minerais et du charbon : car on remarque que des usines voisines suivent le même procédé , et que des différences existent d'un comté à l'autre. Dans les usines où l'on a introduit ce travail en France, on a toujours préféré, le cinglage au marteau au cinglage au cylindre. i. cingiage Pour exécuter le einglage au marteau, on place au marteau. d'abord la loupe sons la partie antérieure de la panne , qui laisse plus d'intervalle entre elle et
l'enclume que les autres parties. On tourne la pièce dans tous les sens, de manière à lui donner la forme rectangulaire. Quand on veut l'allonger, ra la place sous la partie de la panne du marteau qui est parallèle à l'axe; on la met
ET DU FER EN ANGLETERRE.
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au contraire sous l'autre partie quand on veut
rendre ses Laces plates ; ce que fait concevoir faci-
lement l'inspection des fig. I et 3 , Pl. IV. On l'expose ainsi au choc du marteau jusqu'à ce ne diminue pas de volume.. Les deux extrémités de la loupe, qui prend alors le nom de pièce, n'étant pas forgées, on courbe la barre de fer à laquelle la loupe est soudée et on place la pièce verticalement. Pendant ce cinglage les scories jaillissent à une grande distance et il se forme en outre des battitures , qu'on recueille pour les jeter dans le haut-fourneau ou les mêler avec la fonte à affiner. Pendant cette opération , le fer s'est trop refroidi pour qu'on puisse l'étirer immédiatement au cylindre ; on est obligé de le chauffer de nouveau sur la sole d'un fourneau à réverbère avant de le soumettre à cette seconde compression. Ce nouveau chauffage s'exécute ordinairement,dans les fourneaux de puddlage, au commencement d'une opération. On porte ces pièces ainsi chauffées sous des cylindres, qui ont généralement 3o pouces anglais de longueur et 14 de diamètre. Ils présentent des cannelures de dimensions varia-
bles et proportionnées aux différentes pièces. On fait passer la pièce sous la première cannelure en la plaçant sur, le tablier et en la pressant un peu. Un ouvrier la reçoit de l'autre côté, et la
repasse par-dessus les cylindres au premier ouvrier, qui l'introduit de nouveau dans une autre cannelure plus étroite. La pièce s'allonge donc ainsi successivement, en prenant une forme plus régulière. Bientôt elle est étirée en barres plus ou moins longues , qui ont 4 pouces de largeur et pouce d'épaisseur.