Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
284
TRAITEMENT DES MlNÉRAIS
d'un demi-pouce la coupelle dans toute l'étendue de la surface de ce cercle, afin de ménager une place pour le gâteau d'argent. La distance du
Opération.
centre de ce cercle au plan horizontal à la hauteur duquel se termine la surface courbe, est de six pouces et demi. La coupelle étant achevée à cinq heures, on la couvre de plomb. On met le chapeau; on donne le vent, d'abord faiblement ; on fait un feu de bois sur le plomb même et à l'extrémité de la grille; on entretient le feu sur le bain en l'augmentant graduellement sur la grille. Le plomb ne tarde pas à entrer en fusion. Cinq heures dix minutes après le commencement de l'opération, le bain est presque entièrement liquide ; la grille est couverte de bois; la flamme traverse le fourneau ; l'ouvrier découvre le bain de charbons ; les abzugs ou premières crasses se forment ; l'ouvrier augmente un peu le vent, et retire les abzugs de temps en temps avec son râble. Vers les onze heures, neuf heures après l'opération commencée, paraissent les abstrichs ; augmente encore un peu le vent et ou couvre la grille de combustible : peu-à-peu la nature des abstrichs change. A deux heures et demie, ou commence à recueillir les mauvaises litharges, on augmente encore le vent ; mais on ralentit le feu. A trois heures, on ajoute quelques pains de plomb solide, et on continue ainsi de deux. heures en deux heures jusqu'à ce que l'on ait chargé en totalité de too à 102 quintaux. A quatre heures, les litharges deviennent de bonne qualité; on en recueille de semblables jusqu'au lendemain à huit heures du matin. On augmente graduellement la chaleur vers le terme de l'Opération, afin de tenir toujours le bain en ftt-
DANS LES USINES DE FREYBERG.
285
sion. On rassemble à la fin les litharges dans une
cavité creusée dans la coupelle même. A. neuf heures, trente - deux heures après l'opération commencée, l'éclaira lieu. On jette de l'eau chaude
sur le gâteau d'argent, on le retire, et on le
porte au magasin. On coupelle rarement à Freyberg des plombs Richesse des d'oeuvre renfermant au - delà de 3o loths d'ar plombs cougent par quintal. Il passe alors trop de métal fin Pellés à dans les litharges et dans la coupelle; rarement FreYberg. aussi en coupelle-t-on qui en contiennent moins
d'un marc; ordinairement on ne soumet à cette opération que des plombs de 18 à 20 loths. On assortit les plombs d'oeuvre riches et pauvres, peu cuivreux et très-cuivreux. Le cuivre favorise la scorification.
Les produits obtenus sont l'argent de cou, pelle , les litharges , abstrichs, abzugs et fonds de
coupelle. L'argent de coupelle, raffiné dans la ville même, ainsi que nous le décrirons, est converti alors en argent raffiné dit brandsilber, (qui
n'est pas encore tout-à-fait pur. Aussi les tableaux que nous allons donner indiquent-ils les quantités de brandsdber et argent fin feinsilber
que l'on a calculées l'une, d'après les pesées
faites après le raffinage à Freyberg, l'autre, d'après des essais en petit. A chaque fourneau de coupe' le sont attachés un
'maître coupelleur ( abtreiber) et un aide (aschimecht). Le maître coupelleur reçoit par quintal de plomb coupelle 8 pfennings ,6 fr. to c. ); doit, là-dessus, payer à son aide t8 gros ( 2 h. 8o c.) par opération, et aux brouetteurs qui l'aident à charger le .plomb sur la coupelle, 5 gros (of,48 ).
Voici le tableau d'une opération :