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SYSTÈME DE. MINER ALOGIE DE M. MOHS.
partager les minéraux qu'il comprend en deux ou trois ordres. Dans cette même partie du système, la plupart des ordres qui se suivent offrent sans doute des passages, comme de haloïde à baryte,
de malachite à mica, de mica à spath, de spath à gemme ; cependant peut-être aurait-on préféré voir ces ordres se suivre des plus tendres aux plus durs, ainsi qu'il suit : mica, malachite, ha-. loïde, baryte, spath et gemmes ; mais, pour cela,
il eût fallu n'avoir égard pour ainsi dire qu'a une seule des propriétés naturelles des corps
tandis que le principe de M. Mohs est de considérer toujours l'ensemble de toutes leurs propriétés naturelles ; ce même principe a conduit d'ailleurs à former quelques genres , qui sont composés de substances dont le rapprochement étonne : tel est le genre fluor-haloïde , dans lequel on voit la chaux fluatée réunie à la chaux phosphatée ; tel est le genre euchlore-mica, dans
lequel l'urane oxidé est réuni au cuivre arsé-
niaté, etc. De ces considérations et de quelques autres, dans lesquelles nous nous dispensons d'entrer, il résulte donc que, dans l'essai de classification proposé par M. Mohs, les minéraux ne sont point encore rangés en unesuite de groupes offrant
des uns aux autres les mêmes ressemblances que ceux du système de la nature inorganique. Quant à la nomenclature adoptée par M. Mohs,
le principe duquel il part est sans doute fort
bon et très-conséquent à son système ; mais on regrettera toujours que parmi les noms d'ordres qu'il a conservés il y en ait plusieurs qui soient aussi des noms de genres ou même d'espèces, et que, parmi les noms de genres qu'il a iMaginés
il y en ait un aussi grand nombre gni soient
très-durs à prononcer.
MÉMOIRE Sur l'existence du gypse et de divers minérais métallifères dans la partie supérieure du Lias du sud-ouest de la France; PAR M. DUFRÉNOY, Ingénieur des Mines.
5 1. LES formations calcaires comprises entre ini,..d_ tin.
les terrains qui forment le groupe du grès bigarré et celui de la craie, lesquels constituent en grande partie la chaîne du jura, sont dési-
gnées assez ordinairement sous le nom général de calcaire jurassique. Pendant long-temps, on n'avait admis aucune subdivision dans ces calcaires, quoique cependant on en pressentît l'existence. M. Charbault est le premier, en France, qui au annoncé, dans un mémoire publié dans les Annales des Mines, tome IV, que les montagnes du Jura étaient composées de plusieurs assises distinctes. Déjà en Angleterre, où des falaises nombreuses sur une longue ligne de côtes permettent d'étudier ces formations avec beaucoup de détails, on les avait divisées en deux groupes principaux : l'un a été désigné sous le nom de Lias, et l'autre a reçu principalement le nom de calcaire oolithique. Ce dernier groupe présente, dans ce pays, trois étages distincts, séparés les uns des autres par des couches argileuses, dont la position est constante, et qui sont remarquables par les fossiles qu'elles renferment. On n'a pas encore jusqu'ici indiqué de gypse dans ces différentes couches calcaires, si ce n'est quelques cristaux, que l'on trouve disséminés ç et là dans les marnes du lias et dans l'argile qui forme la sépa-