Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 195]

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582 Essm GÉOLOGIQUE ET. MINÉRALOGIQUE

ces planches offrent une carte géologique et des coupes de terrains coloriées ; le reste présente plus de deux cent çinquante figures d'ossemens fossiles.

Les auteurs font d'abord connaître les circonstances qui ont donné lieu à leur travail ; ils motivent le juste intérêt que la découverte du beau gîté d'ossemens fossiles de Boulade a inspire à tous les géologues ; ils examinent plusieurs questions relatives à l'ancienneté des produits volcaniques qui recouvrent non-seulement ce gîte, niais encore une grande partie de l'Auvergne et des montagnes de l'intérieur de la France. Ils décrivent ensuite le bassin d'Issoire. Ce

bassin offre des vallées largement ouvertes, qui sont dominées par des plateaux très-étendus, dont l'élévation varie de 7 à 800 pieds au-dessus de l'Allier. Les plateaux ont été découpés dans un terrain tertiaire, composé de couches à peu près horizontales, dont la nature est variée. La partie supérieure des plateaux est couronnée de laves épaisses reposant ordinairement sur une puis-

sante assise de tufas volcaniques peu cousis-

tans. Au-dessous, vient une grande assise de sables et de galets fluviatiles , dont les roches du

pays, qui sont antérieures à la production des

laves , ont presque exclusivement fourni les ma-

tériaux : c'est au milieu de cette formation viale , et à plus de 200 pieds au-dessus de l'Allier, que les ,osseiens, fossiles sont déposés. On

trouve .ensuite un terrain calcaire à coquilles d'eau douce,puis des grès argilifères et des argiles

sablonneuses. Le fond du sol est formé d'un granite , qui est souvent entrecoupé par des fi-

lons de porphyre pétro-siliceux, et qui, dans la partie méridionale du bassin , est remplacé par

SUR LES ENVIRONS D'ISSOIRE.

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des lambeaux de terrain houiller ordinaire et de grès rouge. MM. Deveze et Bouillet énumèrent avec dé-

tail toutes les particularités que présente le gisement des couches , et tous les caractères qui distinguent les variétés de roches. Ils exposent avec un soin particulier, ce qui a trait aux ossemens fossiles : ces ossemens ne se trouvent point réunis en squelettes, mais dispersés ou mêlés ; ils ont presque tous appartenu à des animaux dont les races n'ont point survécu à la ruine de l'ancien Monde. Ils proviennent de vingt-sept espèces différentes , savoir : trois espèces d'ours; quatre grandes espèces du genrefelis, ayant l'une la taille du lynx, l'autre celle du jaguar , la troisième celle du lion et la quatrième étant beaucoup

plus haute que ce dernier animal; deux espèces du genre canis , dont une hyène ; deux espèces d'éléphans différentes des espèces actuelles, ou du -moins deux individus de taille très-différente, appartenantà une espèce perdue; une espèce de mastodonte; un tapir, un rhinocéros et un hippopotame; cinq espèces de cerfs, dont une plus grande que le cerf ordinaire; un renne, un élan, deux espèces de chevaux et un cétacé indéterminable. D'après l'opinion de MM. Deveze et Bouiltet, celles de ces espèces qui appartiennent à des races perdues seraient, pour la plupart, nouvelles et n'auraient encore été trouvées qu'il la montagne 41e Boulade. Ces géologues soumettent, au reste, .leurs déterminations au jugement des grands anatomistes qui se sont spécialement occupés de ces importantes matières. Ils examinent ensuite comment les différentes parties du bassin d'Issoire ont (In se former, et