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SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES
Brest. L'arbre de la roue à aubes, qui s'y rapporte, fait partie de l'Exposition ; c'est une pièce
de fer forgé, qui a 18 pieds de longueur, avec pied de diamètre, et qui pèse So quintaux mé-
triques. Pour cet objet la fonte ne pouvait pas être employée sans danger, et d'ailleurs, en faisant usage de cette matière , on aurait augmenté le poids de la pièce. L'arbre de fer a été formé par la réunion de seize grosses barres qui ont été soudées ensemble sous un marteau du poids de 35 quintaux métriques, et chauffées à
plusieurs reprises dans un fourneau de réverbère. Ces détails font assez voir quelles difficultés
présentait une semblable fabrication. MM. Boigues et fils, à Fourchambault (Nièvre), exposent des fers en barres, fabriqués à la houille.
et étirés au laminoir. Parmi ces fers de diverses dimensions, il en est qui sont employés à Nevers dans la fabrication des chaînes-câbles pour
la marine; d'autres sont '.corroyés sous différentes formes, ce qui en atteste la bonne qualité : elle est due, tant au choix de la fonte, qu'aux
soins apportés dans l'affinage, et dans l'étirage des barres. L'usine de Fourchambault fabrique annuellement, par le moyen de la houille et du. laminoir, environ 55.000 quintaux métriques de fer. C'est a-peu-près la huitième partie de la quantité qui est obtenue en France par ce nouveau procédé. Le prix modéré du fer de Fourchambault-, qui est estimé dans le commerce, a contribué à faire baisser le prix de ce métal dans les forges françaises.
MM. Aubertot père et fils, .à Vierzon (Cher), présentent des échantillons de fer forgé, des plus petites dimensions , et une embature. de roue
DE L INDUSTRIE FRANÇAISE.
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percée à froid par le moyen d'une machine. Ce fer, provenant de fonte affinée au charbon de bois, est forgé au marteau, suivant l'ancien pro-
cédé, que MM. Aubertot se sont appliqués à perfectionner. Les travaux de ces habiles maîtres de
forges ont puissamment contribué à soutenir la réputation des fers du Berri, que les fers à la houille ne peuvent pas remplacer pour tous les besoins des arts. M. Thué, à Crozon (Indre), expose des fers en verges (de 2 lign. +(l'épaisseur) pour la clouterie. L'usine de Crozon, dans laquelle on affine au char-
bon de bois la fonte obtenue d'un haut-fourneau qui en dépend, produit annuellement 2.5oo quintaux métriques de fer ainsi affiné, et forgé au marteau. Les trois quarts de cette quantité sont convertis en fer de fenderie , qui est recherché par les clou tiers, parce qu'il est doux et nerveux sans être pailleux, n'éprouve au feu qu'un faible déchet, et se laisse forger sans être très-chaud.
Le fer en petites verges de fenderié se vend,
dans cette usine,. 70 fr. le quintal métrique. MM. Mathey freres et Guénard , aux forges de Moncey (Doubs), qui appartiennent à.M. le maréchal duc de Conegliano, ont exposé du. fer en barres et en rubans, affiné à la houille et étiré au laminoir. Cet établissement est une ancienne
forge qui a été convertie en une forge à l'an-
glaise. En 1823, il. avait exposé des échantillons de fer affiné -à la houille et forgé au marteau. Aujourd'hui, le nouveau procédé est définitive-
ment substitué a l'ancien dans l'usine de Moncey; on y fabrique, par année, environ 7.000 quin-
taux métriques de fer cylindré, de tout échantillon, quantité susceptible de s'accroître à mesure
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