Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur (1853-1859) [Image 19]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

— Je ne puis me les chiffres dispenser XXXVI — —- de faire observer que, pour les années antérieures à 1 8 1 5, le tableau qui précède ne peuvent être considérés que consignés sur comme des il dans son des résul— néanmoins, approximations; ensemble, présente, tats vraiment remarquables, et sur lesquels je demande à Votre Majesté la permis- sion de m’arrêter En un instant. la 1787, production indigène n’était que de 2,150,000 quintaux métriques; en 1857, elle s’est élevée successivement jusqu’à près de 80 millions, et si l’on re— cherche d’après quelle loi s’est fait cet accroissement 181 on reconnaît de 1, depuis suite que la production a doublé environ tous les 13 ans. Sans doute, à diverses des crises industrielles ou des commotions époques, ont arrêté momenta— politiques nément l’essor de nos exploitations; mais après un certain temps l’effet de ces per- turbations a disparu et la n’a tardé à sa marche ascen- production point reprendre sionnelle. Quant à la consommation, elle progressé plus rapidement encore que la pro— duction: de 12,219,095, chiffre relatif à l’année 1817, elle est montée, en 1857, à 1 3 1 millions de quintaux, et depuis'lors elle s’est maintenue à ce taux élevé, de sorte qu’elle Etu-‘le des a décuplé Le déficit, en [:0 a ans. toujours croissant, la production àla consom— que ses présente ont crercé par rapport qui de l’influence sur mation n’a pu naturellement être comblé l’aide des bouilles qu’à les quantités de d’origine étran- a dès lors rien d’étonnant à voir bouille importées gère, et il d’année en année le cbifl’re des n’y de divrrses prove— impor- tations z'ianccs. de éprouver de si notables accroissements. Seulement, comme il n’existe pas 178-; snsqun unsvinm‘s. toujours le même rapport entre les quantités de charbons importées des diverses contrées auxquelles nous demandons le complément de notre approvisionnement, il convient d’examiner les causes ont qui pu exercer une influence directe sur le cou— rant des importations. cau- Avant la révolution de 178g, la France recevait de l'étranger poids de charbon à celui presque égal qu’elle produisait elle-même; les bouilles belges se trouvaient alors frappées à leur entrée d’un droit fixe de 1 fr. 10 cent. par quintal, et c’étaient les mines anglaises, dont les produits pouvaient entrer en franchise dans les ports de Dunkerque, Lorient et Marseille, et avec un simple droit de 0 fr. 83 cent. par tout le littoral entre Bordeaux et la Bochelle, compris qui nous fournissaient la plus grande partie des bouilles que nous demandions au commerce; mais bientôt la guerre vint suspendre toute relation avec la en même Grande-Bretagne, temps que la réunion de la Belgique à la France avait pour effet de supprimer le droit qui grevait précé- demment les charbonp de Mous, et ces circonstances, jointes aux commandes impor— tantes faites pour les besoins de la guerre aux forges et fonderies françaises et aux ar— senaux, ne tardèrent pas à imprimer à nos exploitations une un vive impulsion et à déterminer Mous et un ïXïVlI accroissement sensible dans de Sarrebruck. — l’importation des bouilles des bassins de la de nouvelle délimitation de nos frontières nous 1815, Après pais; lorsqu’une eut enlevé la et la vallée de la Sarre, on maintint en faveur des bouilles de Belgique Mous des faveurs exceptionnelles, que commandaient relations établies les depuis vingt ans entre les producteurs belges et les consommateurs français. De l’on— plus, verture du canal de Mous à Condé, qui fut livré à la navigation le 2 7 novembre 1 8 1 11, aux charbons permit belges, après avoir payé à Condé un simple droit de 0 fr. 66 cent. de par quintal, pénétrer, avec des frais de transport modérés, dans le bassin de la Seine par l’Escaut, le canal de Saint-Quentin et l’Oise, ou de l’Escaut et les canaux et de au du venir, par belges, moyen se rendre a Dunkerque cabotage, faire coucur— rence, le long des côtes, aux charbons anglais qui n’étaient alors admis avoir qu’après un droit de 1 fr. 10 cent. s’ils étaient acquitté importés par navires français, et un droit de 1 fr. 65 cent. s’ils étaient apportés par navires anglais. On comprend sans peine comment, dans ces conditions, des bouilles l’importation anglaises, qui était déjà de 1,573,784 quintaux en 1787, se trouvait encore infé- rieure à 500,000 en 1834, et comment l’importation belge, ne qui dépassait pas 500,000 quintaux en 1 787, atteignait au contraire, en 18311, le chiffre de 6 millions de quintaux. Les lois et ordonnances rendues de 1834 à 1836 la libre importa— ayant permis tion des bouilles destinées à la navigation à au-delà des lignes de douanes, en vapeur même temps qu’elles réduisaient le droit d’importation mer sur le littoral de la par Méditerranée et sur une grande partie du littoral de l’Océan, produisirent un chan- notable dans le courant des et tout à gement importations, coup l’importation an- glaise s’éleva, de [189,438 quintaux métriques en 18311, à 1,695,093 en 1836. le chiffre des des charbons de la Grande—Bretagne n’a lors, Depuis importations fait que s’accroître, et ces charbons, qui figurent actuellement sur nos états en- pour viron 111 millions de quintaux, ont chassé presque complètement les bouilles belges de celles de Pendant de prendre nos côtes où elles dominaient avant 1834. temps, ce de l’importation nouveaux marchés par les bouilles des bouilles de Mous accroissements, anglaises, pensé par l’accroissement de la et le déficit si elles ont été qui en est consommation dans les nord de la France. Quant et de Charleroi repoussées résulté a été départements a continué de quelques plus que com- industriels du bouilles de Sarrebruck, le droit très—faible de o fr. 15 cent. (réduit à 0 fr. 10 établi à leur n’a fut, 1815, certainement entrée, depuis cent), qui après point opposé d’obstacle sérieux à leur introduction; aussi peut-on dire avec certitude leur que aux importation a simplement été subordonnée au développement des travaux