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FABRICATION
DE L'ACIER DE FORGE.
Dans la construction du creuset, il n'y a guère à remarquer autre chose que la manière dont on établit le fond ou la sole en pierres liées avec de l'argile; on a soin d'élever ce fond à une hauteur convenable relativement à la tuyère, et cela en mettant une certaine épaisseur de terre sous ces pierres. Les faces extérieures des plaques de fonte, souvent inclinées, sont garnies (l'argile, qui vient toucher la maçonnerie du massif. La tuyère fixée sur le billot V est ensuite assujettie par des cales et des pierres rur (fig. 3); mais avant de la fixer définitivement, on place les buses et l'on fait l'épreuve dont nous avons parlé pour connaître l'effet du vent. Lorsque le creuset est entièrement achevé, on couvre la sole d'une faible couche de battitures, destinées à la préserver de la première action du feu sur les pierres, qui tend à les faire éclater, en se vitrifiant à la surface; cette matière fondue remplit les interstices qu'elles laissent entre elles, et forme ainsi une sole unie et continue comme si c'était une seule pierre. A défaut des battitures, on se sert de grenailles de fer provenant du bocardage des laitiers. On remplit de charbon , et l'on chauffe pendant une heure, si le refroidisse-
bon presque à 3 pouces du creuset. Il se fond
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ment au massif n'est pas complet, et pendant cinq dans le cas contraire. En commençant à chauffer, on jette une pelletée (environ un demi-pie(l cube ) de scories riches et par dessus on place un morceau de la fonte qu'il s'agit, de convertir en acier; son poids est
de 3o à 4o livres; c'est un prisme large et peu épais, dont on voit la position en mn (fig. 2 ) il est à peu de distance du contrevent , présente
sa face large à la tuyère, et descend dans le char-
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peu à peu au milieu du combustible, et l'affineur a soin qu'en descendant il ne s'incline pas vers la warrne , mais bien en. tenant son extrémité Supérieure près du contrevent, c'est à dire dans cette partie du creuset où nous avons vu que se
répand l'air au sortir de la tuyère, et qui serait limitée par les lignes b m ty (fig. 2 ) s'il n'y avait
point de charbon dans le foyer ; mais, dans la réalité, le courant d'air divisé par la rencontre des morceaux de charbon est disséminé dans toute la capacité du creuset ; seulement, la chaleur est assez forte derrière la pièce mn , et en raison de la plaque S, qui forme saillie sur le contrevent, pour liquéfier cette fonte sans qu'elle perde .sensiblement du carbone qui y est combiné ; mais l'affinage ou le changement de nature, la coagulation, doit commencer dès que le métal s'est répandu fluide sur la sole .du creuset. Il est à remarquer que si l'on craignait un trop long retard dans le premier affinage, il faudrait employer un morceau d'acier du poids de 55 -à 4o livres, provenant de la dernière loupe fabriquée, au lieu de fonte , pour commencer l'opération. Le procédé de fabrication de l'acier par l'affinage de la fonte consiste en général en ce qui suit Faire fondre dans un foyer disposé comme on l'a indiqué, et à six ou sept reprises , des morceaux de fonte d'une épaisseur de 2 pouces au plus , en les plaçant dans une situation particulière, qu'on a fait connaître ; ensuite, à chaque fois qu'un morceau est fondu, liquéfier la tota-