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FABRICATION'
tion plus ou moins favorable à cet effet ( gaaroder rohgang). En commençant une fonte dans un foyer froid, on chauffe graduellement, afin de ménager la sole ; et pour qu'il se forme des scories liquides. avant la fusion du métal-, celles que l'on a ajou-
tées et les cendres du charbon qui a été brûlé suffisent pour cela ; mais lorsqu'on a retiré une
loupe, et que l'on veut en commencer une autre;.. le creuset en conserve toujours assez ; elles sont d'abord en, masse tenace , qui devient ensuite fluide ;. et, s'élevant à 3 pouces de hauteur, se laisse pénétrer par le métal, à mesure qu'il se liquéfie, le recouvre et le préserve de Poxidation, tout enlui conservant sa fluidité ; au bout d'une demi-heure, comme nous l'avons dit, la charge étant fondue, le ringard pénètre sans obstacle jusqu'aux pierres de la sole. Ce n'est pas par le milieu , comme on pourrait le croire , que commence la conversion en acier ; une température plus élevée qu'ailleurs y maintient la fonte dans une trop grande fluidité : c'est vers les bords du creusetqu'il se forme, en premier lieu , des masses molles et tenaces , qui s'étendent peu .à peu, à mesure que le carbone est enlevé, et que, en raison de cetteeirconstance, la fusibilité du métal diminue. . Pour que la soustraction du carbone fasse des progrès, il faut ajouter une seconde charge un
fonte , et l'on reconnaît que le moment est arrivé, à divers indices, principalement à la con-
sistance du: métal dans le creuset ; l'ouvrier doit sentir avec son ringard qu'il est Un peu dur, mais qu'il prend l'empreinte de cet outil ; il doit, pen-
35r riant tout le cours de la formation de la loupe sonder fréquemment dans. le creuset, afin d'être toujours informé de la marche de l'opération et DE L'ACIER DE FORGE.
d'être en mesure de la changer, dans le cas où elle ne serait pas convenable. Il en est ici comme dans l'affinage pour fer, auquel ce mode de fabrication de l'acier ressemble bea ucoup(la principale différence consiste en ce que les changemens chi-
miques s'opérant sous la tuyère, la décarburation du fer est devenue bien plus difficile ), les variations dans la couleur et la vivacité de la flamme servent à juger de ce qui se passe dans le creuset (t): celle qui de jaune et sombre qu'elle était devient blanche , claire et vive annonce les progrès de la conversion en acier. L'affineur fait
toujours usage des deux sortes d'indices dont nous venons de parler. L'affineur tire aussi des indices importans de: l'apparence des scories qu'il fait couler de temps en temps ; il juge de leur nature par ce qui s'en attache aux ringards et par leur couleur au moment de l'écoulement : on en distingue de trois,
sortes, celles riches (gaare lacht), celles crues ( roh lacht), et celles moyennes ou intermédiaires ynittlere lacJ2t ) entre les deux précédentes. 10. Scories crues : elles coulent avec une cou-
leur rouge, qui annonce une température peu. élevée ; elles se solidifient promptement et ne se
boursouflent point; elles ne s'attachent au rin(s) Dans l'un comme dans l'autre , elle prend diverses apparences suivant la nature du charbon, celle de la fonte et les substances ajoutées pendant Popération; et un affineur expérimenté ne néglige jamais les inductions qu'il petit tirer de ces divers changemens.