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FABRICATION
DE L'ACIER DE FORGE.
vitesse , selon ce qui est présumé se passer dans le foyer : si l'affinage s'opère bien , le vent sera fort pendant toute la charge; s'il est lent, il devra être plus faible, parce qu'une forte chaleur empêche la coagulation des parties, qui, contenant encore une proportion de charbon plus grande que celle qui constitue l'acier, ne se réunissent point. Un charbon dur exige un vent plus fort on regarde celui de hêtre comme préférable pour fabriquer l'acier, celui de chêne laisse trop de passage au vent ; la masse en est trop poreuse et l'affinage va lentement : c'est l'allure crue , et les scories sont de celles dites aussi crues, qui rongent la sole du creuset ou la warme ; enfin , on consomme un quart de plus de ce charbon que de celui de hêtre. Nous avons laissé l'opération à ce point où le premier morceau de fonte ayant été liquéfié, l'affineur reconnaît, à l'aide du ringard, que le métal est sensiblement durci : c'est alors qu'il
arrivée au point convenable. Si on a outre-passé ce terme, il arrivera que le métal sera trop affiné dans le creuset lorsque la nouvelle charge y arrivera fondue, et qu'elle ne pourra se redissou-
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fait la seconde charge ou mise, qu'il place le second
morceau de fonte dans le creuset exactement comme le premier ; seulement son poids est plus considérable, à peu près double, et de 75 à 8o livres; mais il doit encore, à cette époque, s'assurer, par des sondages faits avec le plus grand soin, que la première charge a réellement pris
nature, ce qui exige une certaine habitude, parce -que le métal se trouve étendu en couche mince sur la sole , et qu'en raison de cela, si l'on n'y fait pas bien attention, en sondant vers les parois et au milieu du creuset, on peut facilement
se tromper, et regarder la congélation comme
partielle ou insuffisante lorsqu'elle est cependant
dre complétement Si l'on oubliait de passer le ringard vers les parois du creuset, on pourrait aisément méconnaître l'état coagulé du métal, qui s'y trouve souvent réuni en totalité sous la forme
d'un anneau de 5 à 4 pouces de largeur; le milieu, demeurant vide, pourrait faire croire que
fonte y est encore liquide. Dans le cas d'un affinage convenable et bien conduit le métal est étendu en une couche mince sur la totalité de la sole; mais si l'opéra-
tion a été languissante, iL se présente souvent
sous la forme annulaire ; quelquefois aussi on le trouve presqu'en entier rassemblé dans un seul
endroit, sous la tuyère ou vers l'orifice du lai-
terol. Lorsqu'on a atteint ce degré d'affinage tel qu'il convient de liquéfier le second morceau de fonte, on fait couler une partie des scories ; car on doit faire remarquer qu'on en conserve toujours dans le creuset pendant tout le temps de la formation
de la loupe, tant pour préserver la masse acié.reuse de l'action du courant d'air que pour faciliter l'étirage subséquent des morceaux de la loupe précédente, opération qu'il serait impossible (l'exécuter sans une enveloppe de scories; ces lopins sont chauffés au dessus de la tuyère , et doivent éprouver une chaude suante, sans laquelle, au lieu de se souder, leurs parties se sépareraient; cependant une trop grande quantité de scories serait nuisible, en ce que, trop crues, 23.