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FABRICATION
en trop faible quantité, la loupe est peu homo-
gène et se brise sous le marteau qui la cingle. La troisième mise pèse ordinairement de 65 à 7o liv. jusqu'à 8o; la fusion en est assez prompte, elle n'exige guère plus d'un quart d'heure : lorsque l'affinage a commencé , on fait couler les scories jusqu'à ce qu'elles soient descendues à une certaine hauteur dans le creuset. Ces scories doi-
vent être plus épaisses, plus riches que celles formées précédemment, parce que le métal se trouvant alors plus rapproché de l'orifice de la tuyère, l'affinage est plus rapide et plus prononcé : aussi la masse aciéreuse se présente-t-elle
plus ferme au ringard de l'ouvrier, qui ne peut alors atteindre le fond du creuset. La quatrième charge, placée comme les précédentes , n'est que de 6o à 65 livres ; elle se fond comme elles, mais elle ne dissout pas complètement le métal réuni dans le creuset : cet effet n'a
lieu que sur une portion, et au milieu , où se trouve un creux assez profond et d'environ un
pied de diamètre lorsque l'opération a suivi une marche régulière. S'il en était autrement, cela
viendrait de ce que l'affinage n'aurait pas été poussé assez loin dans les fontes précédentes, le métal ayant conservé une trop forte proportion de charbon. Dans le cas contraire d'un affinage trop avancé, il n'y a pas de cavité au milieu de la masse aciéreuse , et l'on ne peut faire prendre nature à la quatrième charge qu'en faisant écouler presque toutes les scories et en fondant tout le métal ;
mais ensuite le laitier manque dans le
creuset, et l'on est obligé d'en remettre une pel-
DE L'ACIER DE FORGE.
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Jetée. C'est à cette époque, et dans ces circonstances, que le ringard, plongé dans la masse aciéreuse , ramène, adhérente à sa surface , une ma-
tière analogue aux battitures (gluhspaan), et que les ouvriers appellent fiischvogel ; sa présence et les caractères extérieurs fournissent des indices pour la conduite du reste de l'opération. Lorsqu'il reste une grande épaisseur de scories
sur la masse d'acier, et surtout quand elles sont fort riches en oxide de fer, il se forme à la surface du métal une pellicule ferreuse; on remédie à cet inconvénient en faisant couler les scories et opérant comme précédemment. La loupe d'acier est presque entièrement formée après la quatrième charge. La cinquième, dont le poids ne s'élève qu'à 4o ou 45 livres, est fondue comme les autres, et se trouve alors contenue dans un reux d'environ 8 ou 10 pouces de diamètre, existant au milieu de la loupe ; on laisse la fonte s'affiner, et, après trois quarts d'heure ou une heure, elle se coagule à la consistance du beurre. La sixième charge n'est que de 5o livres de fonte ; on ne la met dans le foyer que lorsqu'on retire de celui-ci le ringard entouré de battitures ;
elle se fond et forme un trou au milieu du tuéta!, car les bords de ce dernier s'élèvent presque ju-squ'à l'orifice de la tuyère.
On procède de même pour la septième et der. nière charge, qui élève la loupe jusqu'au niveau
de la bouche de la tuyère, et alors les scories doivent être seulement assez *élevées pour ne pas s'introduire dans cette dernière.
La quantité de charbon consommée pour
