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GISEMENT DE BLENDE
On verra aussi que la blende des 'deux derniers filons se comporte un peu différemment de celle du premier dans quelques essais métallurgiques. On peut suivre l'affleurement de ces filons sur
une étendue d'une centaine de mètres, en descendant vers la rivière de Cèze; au delà, ils sont couverts par le sol d'alluvion. En remontant, au contraire, on ne les suit que pendant 3o ou ils se réunissent et se séparent ; puis, enfin, on les perd dans les vignes qui forment la partie supérieure du coteau. Persuadé qu'ils devaient se retrouver sur l'autre côté de la vallée, j'ai suivi la direction de l'affleurement qui coupe obliquement la Cèze, et je les ai, en effet, rencontrés à peu près sur la même direction , à i000t". de distance : là , ils sont phis nombreux et beaucoup plus pauvres. En faisant quelques travaux de recherche, par tranchées et galeries, on a compté sur le coteau de Perret au moins cinq filons distincts, qui contiennent proportionnellement plus de calamine que ceux de Clairac.
Enfin, pour achever la description du gisement, on a trouvé sur une colline calcaire, au dessus du village de Rohiac , une couche horizontale de calcaire, dans laquelle courent des veines de blende et de calamine; elle a or7,2o à con,25 de
puissance, et le minerai y est rare. Ayant eu occasion de visiter avec M. de Villeneuve, ingénieur des mines , l'usine à zinc de Kloster, décrite par lui dans les Annales des Mines, tome IV , 2e. série, j'ai pensé qu'il était possible d'utiliser ce minerai , et, d'après mon avis,
DANS LE DÉPARTEMENT DU GARD.
449 M. Deveau, propriétaire des mines de houille de Robiac , en a fait la demande en concession au commencement de 1829. Il a mis à ma disposition des ouvriers, un emplacement et du combustible, et j'ai commencé la série suivante d'essais.
On a attaqué deux des filons de Clairac par tranchée ouverte dans le flanc de la montagne, à l'extrémité visible de l'affleurement, et on a percé un puits de 4m. environ là où l'affleurement n'était plus visible. On n'a point poussé de galerie de niveau, à cause de la faible pente }de la montagne. Ces travaux ont fait reconnaître les filons
Extraction du minérai.
sur une longueur d'environ 15'n sur 6m. de
profondeur. La constance du gîte s'est bien maintenue avec les circonstances indiquées plus haut. On a extrait environ 5oo quintaux métriques de blende. Le triage n'a offert aucune difficulté, d'autant plus qu'on avait surtout pour but de se procurer de la blende pour essais métallurgiques,
et qu'on a préféré constamment l'extraction la plus facile. D'après l'ensemble des travaux exécutés, on ne peut conclure avec précision le prix d'extraction du minérai , à cause de leur peu d'étendue et de leur nature particulière; cependant, comme une galerie a coûté 25 fr. le mètre d'avancement dans
ce calcaire, on peut croire que le quintal métrique de blende triée ne reviendra pas à plus de .2 fr. et peut-être moins. Le rainerai trié a été transporté à la mine de houille de Robiac, lieu destiné aux essais, distant d'environ 4000n).
Le minerai, cassé à la mairi'en' morceaux d'eu:) T. FI, 6P. livr. 1829. 29
Grillage.