Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 50]

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PROCÉDÉS n'AMALGAMATION

d'argent dans le cas où ce métal se trouve combiné avec le soufre dans ses minerais , et où il. est soumis à l'amalgamation sans avoir subi un grillage préliminaire. Dans le procédé imaginé en 1557 par na , le minerai est réduit en poussière fine, puis mêlé non Seulement avec du sel marin, mais encore avec une autre substance appelée magistral,

qui est un sulfate de fer ou de cuivre, et plus souvent un mélange des deux, préparé par le .

grillage d'une pyrite cuivreuse : on ne sait pas si Medina se Servit d'abord ch, magistral ou s'il se borna à employer le sel marin seul ; ce qu'il y a de certain, c'est que les plus anciennes descriptions font mention du premier de ces ingrédiens, et, d'un autre côté, qu'encore à présent plusieurs milliers de quintaux de minerais sont traités par le sel marin et le mercure seulement. Le grillage est si rarement employé en Amérique, qu'on peut dire que c'est une exception à la méthode ordinaire ; enfin, on ne mêle jamais le sel marin avec le minerai avant de le griller ; mais on en ajoute plus tard, et au minerai non grillé, comme à celui qui l'a été. Barba dit posi-

tivement qu'on doit s'abstenir de mettre le sel avant de griller le minerai, parce que l'argent lui-même serait perdu. Les minerais ordinairement soumis à l'amalgamation sont très pauvres, contenant 2 OLI 4 loths au quintal, parce que les plus riches sont traités -par la fonte ; les premiers ne consistent pas seulement en argent natif ou en chlorure, mais contiennent de l'argent sulfuré, de l'argent rouge, des fahlerz, etc., minéraux dans lesquels l'argent est combiné avec du soufre et le sulfure d'argent avec des sulfures métalliques.

APPLIQUÉS AUX MINERAIS D'ARGENT.

Le minerai réduit en poussière sous des meules est humecté et transporté sur une aire pavée en dalles. On en fait des monceaux ( montones de 15 à 3o quintaux ; Lio ou 5o tas forment une torta , qui est soumise à un même travail. On

cherche d'abord à donner à ces matières une cer-

taine consistance, qui ne soit ni trop molle ni trop ferme, pour permettre le travail subséquent; on ajonte ensuite de 2 à 5 pour Io° de sel marin, que l'On y mêle, le mieux possible, avec

une pelle. Après quelques jours, pendant lesquels on a jeté de l'eau sur les tas, on met du magistral , en proportion variable, depuis jusqu'à 3 pour ioo, selon sa nature propre et la composition des minerais. Ces tas sont ensuite pétris pendant long-temps par les pieds des animaux que l'on fait marcher dessus, et l'on procède ensuite à l'addition du mercure, ce qu'on appelle incorporation; la proportion est ordinairement de six parties de ce métal pour une d'argent reconnu par l'essai; on ne met d'abord que la moitié du mercure, parce que, suivant ce que rapporte Barba, l'addition de la totalité produirait un refroidissement trop considérable ; le reste est ajouté peu à peu dans la suite. L'opération de malaxer et triturer les matières étendues dans les cours d'amalgamation est d'autant plus nécessaire et doit être répétée d'autant

plus souvent que la température s'y élève davantage; lorsqu'il ne se développe qu'une faible chaleur, l'amalgamation traîne en longueur, et c'est alors qu'on renouvelle l'addition du magistral, dont l'effet est d'accroître la température

il y a même des usines où l'on transporte les 7.