Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 52]

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PROCÉDÉS D'AMALGAMATION

variable; on l'évalue à un poids égal à celui de l'argent obtenu; la plus grande partie de ce qui manque résulte de diverses circonstances plutôt que d'une combinaison chimique de ce métal de sorte que la conduite de l'opération, l'adresse plus ou moins grande des ouvriers peuvent la diminuer ou l'accroître : au reste, l'évaluation préCédente est assez incertaine, car il est bien rare

que l'on consomme moins de 155 parties de mercure pour en obtenir ioo d'argent, et souvent il y en a 18o et jusqu'à 200 parties de réellement perdues. Le procédé ne réussit pas toujours également bien, parce que les effets qu'on attend de l'addition du magistral ou de l'incorporation du mercure ne sont pas produits ; le premier manque souvent, et particulièrement lorsque les minerais renferment beaucoup de sulfures métalli-

ques , lors même qu'ils ont été bien grillés.

Barba, qui est très partisan du grillage, recommande même d'ajouter de la pyrite aux minerais qui n'en contiennent pas lorsqu'on les soumet 'à cette opération, mais avec cette condition de lessiver tous les minerais vitrioliques avant leur mélange avec le sel et le mercure; il proscrit le

'APPLIQUÉS AUX MINÉRAIS D'ARGENT.

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dans l'opération ; mais souvent aussi il devient éminemment utile et présente l'unique moyen d'exciter l'amalgamation. M. Sonneschmidt se prononce en faveur du magistral ( particulièrement du sulfate de cuivre pur ) , et croit que si l'on n'en ajoutait pas, on n'obtiendrait qu'une faible partie de l'argent contenu dans les minerais.

Acosta , qui a décrit ce qu'il a vu pratiquer au Pérou vers la fin du seizième siècle, approuve l'emploi des étuves , en ce que l'opération en est accélérée et l'argent mieux séparé. M. Sonnesclimidt , au contraire, regarde leur avantage comme problématique, et dit que leur emploi augmente la perte sur le mercure. Acosta ne fait point mention du magistral niais il rapporte qu'à 5o quintaux de minerai non grillé on en ajoute 5 de sel, qui facilitent l'action du mercure. Si l'on veut attribuer à la nature diverse des minerais les contradictions qui, se présentent relativement à l'utilité du grillage et à l'emploi du magistral , on ne 'peut expliquer la manière dont ce dernier exerce son action , soit qu'il ait été produit par le grillage du minerai, soit qu'on l'ait

grillage des minerais vitrioliques,qui est nuisible, dit-il, en ce qu'il développe davantage l'acide. M. Sonneschmidt, qui a décrit avec beaucoup

ajouté tout formé ; car, lorsque le sulfure d'argent

caine, pense que l'on n'obtiendrait pas plus d'ar-: gent d'un minerai grilleque de celui qui ne l'aurait pas été , et il regarde en conséquence cette opération comme nuisible. Barba croit que le vitriol empêche l'amalgamation , parce qu'il agit sur le

l'intervention du magistral. D'un autre côté, la nécessité de l'emploi du sel marin , si bien démontrée par l'expérience, ne paraît point fondée en théorie , puisqu'on ne voit point le motif pour lequel le sulfate d'argent, qui est réellement for-

de détail le procédé de l'amalgamation améri-

mercure, surtout lorsque le mélange avec le sel marin n'a pas eu lieu , et qu'il porte le désordre

a été converti en sulfate, celui-ci doit être décomposé dans les tas ( montones), où il se trouve en contact avec le sel marin, et sa conversion en chlorure semble devoir être indépendante de