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BASSIN SECONDAIRE
férente de celle pendant laquelle on a travaillé à Mol 1 e.
11 ne paraît point que la matière minérale d'Alloue ait alors été fondue, elle devait en effet pré-
senter à la séparation .du plomb contenu des obstacles invincibles, dans un temps où la métallurgie était encore fort peu avancée. On a bien attribué il est vrai , au traitement de ce minerai, les masses de scories qu'on observe au village de
la Renaudie, près des ruines d'une ancienne usine sur la Charente; mais cette assertion est démentie par la nature même de ces scories, que M. Gillet de Laumont fils a trouvées composées ainsi qu'il suit Silice. Chaux Alumine
45,6o
Oxide de fer et manganèse.. Perte
26,50 4/1°
12,40
1140 100,0
On trouve en outre avec ces scories des espèces de mattes en plaquis larges et minces, qui pa-
raissent être des silicates de fer, et qui donnent de la fonte au creuset brasqué; et la composition des unes
et des autres montre évidemment
qu'elles proviennent du traitement des minerais de fer, si communs dans la contrée. De, cette absence totale de preuves de fusion, dans les temps anciens, du minéral d'Alloue, on pourrait peutêtre inférer qu'il était pulvérisé et employé à la couverte des poteries, et cette conjecture serait appuyée par la proximité de Benest qui, même du temps de César, était renommé pour ce genre
DU SUD-OUEST DE LA FRANCE.
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de fabrication. La petite étendue des excavations d'.Alloue comparées à celles de Melle, et la grande quantité de minérai laissée à la sole et au
faute, seraient dans ce cas une suite du peu de pureté de la plus grande partie de ce. dernier. ) conLes anciens travaux de Melle (Pl. V et sistent. en dix-huit galeries et plusieurs puits. Les jusqu'àfi à 7m de hauteur, galeries ont depuis suivant sans doute l'abondance du minérai dont toutes offrent encore des traces. Elles présentent un grand nombre d'embranchemens, de coupe-
mens, de bures et de chambres plus ou moins
étendues. Ou pénètre encore dans quelques unes jusqu'à ioo et 15o mètres de développement. On assure qu'autrefois. il y en avait qui étaient via-
bles sur 3oo et 400 mètres de longueur. On y observe dans plusieurs endroits du charbon de bois en assez grande quantité, et sur les parois de quelques chambres (l'exploitation, des traces évidentes du feu. Tout le monticule sur lequel la ville a été bâtie est ainsi perforé de toutes parts. Un grand nombre d'anciennes galeries s'obser, vent sur le coteau oriental de la Béronne; on en voit aussi quelques unes dans le vallon de la Légère, près des ponts de Marche et de Saint-Léger;
enfin outre ces galeries, il existait encore une infinité d'autres travaux qui ont été comblés et rendus à la culture. Dans quelques uns d'entre eux il semble qu'on ne pouvait pénétrer que par une issue qui demeurait fermée: d'où l'on pourrait induire que les anciens mettaient beaucoup d'importance à se cacher. Ce n'est, par exemple, que par un puits qu'on peut descendre dans les vastes excavations percées sous la ville même de Melle. Ce puits très étroit, circulaire, maçonné
Des anciens.
travaux de Melle.