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354 DES TERRAINS TERTIAIRES ET VOLCANIQUES
caire , qui entre dans le basalte, est presque complétement à l'état cristallin. Ce changement existe également au contact de la partie inférieure de la masse de wacke, nous ne l'avons pas observé à sa partie supérieure ; nous avons en outre trouvé quelques fragmens de basalte présentant des fissures très minces, lesquelles étaient complétement remplies de lames de calcaire cristallin.
Le calcaire grenu et les petits cristaux rhomboédriques, disséminés dans l'argile, ne m'ont donné, à l'analyse, que du carbonate de chaux pur : de sorte que le changement qui paraît s'être opéré au contact du basalte n'aurait influé que sur la texture du calcaire et non sur sa nature, comme il paraît que cela a eu lieu par l'action de certains porphyres. Cette manière d'agir du basalte est assez constante. En effet, la craie du comté d'Antrim , en Irlande,, transformée en calcaire lamellaire par son contact avec des coulées basaltiques, n'a subi aucun changement. Il en est de même du calcaire jurassique de Villeneuve-deBerg, dans lequel le basalte forme un filon prononcé. Ce calcaire, devenu très lamellaire dans
Côte de Var.
quelques parties, n'a point changé de composition. La côte de Var, près Clermont, présente également une masse de basalte intercalée dans le calcaire tertiaire; mais ici les caractères distinctifs entre les calcaires supérieurs et inférieurs ne sont pas aussi prononcés qu'a Gergovia : de sorte qu'on ne pourrait pas avoir une opinion positive, par cet exemple seul.
La partie inférieure de cette côte est exac-
tement de même composition que la montagne
de Gergovia; on y voit une succession de couches
DE L'AUVERGNE.
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nombreuses de calcaires plus ou moins compactes, plus ou moins marneux, se délitant presque toujours en feuillets épais. Cette formation calcaire, dans laquelle j'ai recueilli des hélices et des coquilles turritellées, analogues aux potamides, se prolonge presque jusqu'au sommet de la côte: on trouve alors une niasse basaltique assez épaisse, qui est surmontée par du calcaire, puis enfin une nappe de basalte recouvre tout le pla-
Basalte u milieu (1,
calcaire flaire,
teau. Si on examine avec quelque soin la disposition du basalte associé au calcaire, on voit, ainsi que la ,fig. 2, Pl. XI, le représente, que cette masse n'a pas une grande étendue, et qu'elle se perd dans le calcaire qui l'entoure de tous les côtés. On peut donc supposer que le basalte, en se faisant jour au travers des terrains tertiaires
qu'il recouvre, s'est répandu dans une partie du terrain : si ce basalte formait en effet une véritable couche, on devrait le retrouver dans les
Otes de Château -Gay, de Chanturgue, etc., contiguës à celle de Var, et qui peu' vent être
regardées comme ayant jadis fait continuité avec
elle : ce sont, pour ainsi dire, des caps d'une même côte, séparés par des baies différentes. Ce
qui prouve cette assertion, c'est que le basalte supérieur couronne les côtes que je viens d'énumérer, et qu'on voit clairement que ces différens lambeaux balsatiques appartiennent à la même nappe. Le calcaire qui sépare les deux nappes de basalte est pénétré d'une quantité considérable de basalte, disséminé en boules ou en fragmens anguleux; ces boules deviennent tellement abondantes, à mesure qu'on approche du basalte inférieur, qu'on pourrait dire que c'est une filtration
calcaire qui a empâté des houles basaltiques.
Calcaire très méla.rigui de
basalte,