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OSSEMENS.
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CAVERNES
nombre de leurs individus ; le limon à ossemens des cavernes de Bize n'est, en effet, le plus souvent qu'une sorte de pâte osseuse. 11 en existe
cependant bien assez dans les cavités souterraines de Fauzan , pour y reconnaître que les
mammifères terrestres y ont été transportés dans les âges les plus différens , les uns présentant
leurs dents presque complétement usées, les
autres offrant de nombreuses épiphyses, ou leurs dents point encore sorties de leurs alvéoles. Parmi les cinq cavernes où M. Pitore a reconnu des ossemens , trois sont situées sur la rive droite de la Cesse et deux sur la rive gauche : les pre-
mières sont les seules qui, par leur aspect imposant, leur grandeur et leur importance, aient reçu des noms particuliers et aient attiré l'attention des naturalistes. La première que nous signa-
lerons , connue dans le pays sous le nom de la
Baume d' Aldenne, et désignée par Gensanne sous
celui de Baume de la Coquille, avait frappé ce naturaliste, à raison des poteries qu'il avait observées dans le limon qui en recouvre le sol; mais
comme à l'époque ou Gensanne visita ces souterrains on ne s'occupait: pas encore des ossemens qui s'y trouvent, il n'en fit aucune mention, quoiqu'il dût en découvrir, puisqu'il fouilla assez le limon pour y remarquer des poteries. La seconde de ces cavités a été nommée Baume
Bouge, à raison des fragmens de marnes argileuses rougeâtres qui s'y trouvent disséminés dans le limon, et qui, par la vivacité de leurs nuances, n'ont pas peu contribué à donner au limon de cette caverne leur couleur intense. Celle-ci est assez considérable: il en est de même de la Baume de Marcouire , qui a long-temps servi
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de bergerie, et où les troupeaux du domaine de ce nom se réfugient encore dans les orages et la .mauvaise saison.
Quant aux deux cavités situées sur la rive gauche de la Cesse, où des ossemens ont été éga-
'calent découverts, elles n'ont point reçu de
noms particuliers; aussi lorsque nous les décrirons avec les détails qu'elles exigent, serons-nous obligés de leur en donner, ainsi qu'a celles que nous n'avons point encore visitées, afin de rendre nos observations plus claires et plus faciles à saisir. En résumé , les cavernes de la vallée de Fauzan,
dont le nombre est réellement remarquable, sont,
du moins certaines, remplies en partie crosse- mens de mammifères terrestres, de reptiles et d'oiseaux, lesquels ossemens sont accompagnés de poteries assez différentes. Certaines, en effet,paraissent avoir été faites avec des marnes argileuses , qui, préalablement à leur confection,
n'ont pas été lavées, et qui n'ont pas été cuites, mais bien séchées au soleil ou au feu ; d'autres, au contraire, dont l'épaisseur est moindre, semblent avoir été fabriquées avec plus de soin. Ainsi à Fauzan, comme à Bize, Poudres et Souvignar-
gues, des espèces, considérées jusqu'à présent comme antédiluviennes, sont ensevelies dans les mêmes limons où existent des objets de fabrication humaine, objets qui nous font espérer d'y rencontrer des ossemens de notre espèce. Nos nouvelles observations confirment donc Pleinement ce que nous avons avancé relativement à la nouveauté du phénomène du remplissage des cavernes à ossemens, phénomène qui
semble avoir été postérieur non seulement à