Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 204]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

trouve dirigée perpendiculairement à leur direction. Cette disposition était celle qui permettait la plus grande résistance possible à la digue qui séparait les deux mers.

Les formations primitives et intermédiaires présentent des richesses minérales en beaucoup de points de l'Espagne; mais les travaux actuellement existans sont concentrés dans les provinces

situées au sud-est et au sud -ouest. Les puis-

sans filons de plomb de Linares se trouvent dans le granit. Le prodigieux dépôt de galène de la Sierra

de Gador, qui, clans le courant de l'année der-

nière, a versé dans le commerce 6o,o,000 quintaux

de plomb, gît, en Putzencvereke (amas irréguliers), dans un calcaire qui paraît devoir se rapporter à la plus ancienne des formations intermédiaires. La riche mine de mercure d'Almaclen s'exploite dans le thonschiefer. Les terrains secondaires prennent également .

part, de différentes manières, à la construction des chaînes principales. Dans les Pyrénées, sur le versant de l'Espagne , ces terrains s'élèvent à de grandes hauteurs, et occupent même quelques unes des pointes les plus élevées. Le prolongement occidental des Pyrénées, dans le pays Bas-

que, est en grande partie formé par des cou-

ches secondaires, et il est vraisemblable que la haute chaîne calcaire qui sépare les Asturies du royaume de Léon est la continuation de la même formation. Sur les deux versans de la SommoSierra , des couches qui appartiennent au même âge reposent sur les terrains anciens, mais elles se tiennent éloignées du centre de la chaîne et en garnissent seulement les flancs. Lorsqu'on suit la

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route qui mène de Madrid en Andalousie, on ne quitte les terrains secondaires qu'en arrivant au col de la Sierra-Morena, formé de thonschiefer, mais sur l'autre route il faut aller fort loin avant de les retrouver; les hautes montagnes de Jaen sont secondaires. Des formations du même âge

se montrent dans les rameaux qui bordent au nord la Sierra-Nevada, entre Grenade et Cadix ; mais elles ne prennent aucune part à l'érection des hautes cimes de cette chaîne. On en voit en-

core dans les environs de Malaga, elles y reposent sur le terrain ancien et forment quelques crêtes, qui, des montagnes de la Roncla, s'avancent vers les pointes méridionales de l'Espagne. Le célèbre

pic de Gibraltar est en grande partie composé de ces mêmes terrains; on ne les rencontre pas seulement dans le voisinage des hautes chaînes, mais ils s'étendent de l'une à l'autre, en formant un sol tantôt uni, tantôt ondulé, et constituent de cette manière les vastes plateaux dont nous avons parlé.

Les formations secondaires les plus importantes en Espagne sont : le grès bigarré ( bunter sandsteùz und nzerg-e1), le calcaire à gryphi tes et le

calcaire blanc, ou calcaire jurassique; la première

formation est tout à fait analogue au nem red sandstone et red Inari de l'Angleterre. Le muschelkal , qui se présente en Allemagne entre le

grès bigarré de Werner et les marnes irisées, manque en Espagne comme en Angleterre. La formation des grès et des marnes est riche en gypse et en. sel gemme; à Valence, près de Ma-

drid, et en plusieurs autres points, on trouve en amas isolés le dépôt particulier de silicate de