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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE L'ESPAGNE.
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aussilavorablement traitée : elle n'offre, en général, ni le charme de la beauté ni même celui de. la variété. Ses plaines, élevées, dégarnies d'arbres, s'étendent d'une manière monotone jusqu'à perte de vue; les terrains horizontaux qui les consti-
teurs, et enfin le peu de développement en largeur des chaînes de montagnes. La région du sud et du sud-est, qui comprend l'Andalousie et les royaumes de Grenade, de Murcie et de Va-
vent et brûlé par le soleil : l'oeil en s'y promenant
Morena, le pays prend quelque chose de plus nouveau , de plus méridional ; une teinte afri-
tuent supportent un sol uniforme, rasé par le
ne rencontre que de pauvres champs de blé et des bruyères désertes parsemées de cistres. Rarement, et plutôt vers le sud que vers le nord, quelques plantations d'oliviers jettent çà et là un peu d'ombre, et malgré leur peu d'élégance produisent cependant un paysage plus varié. Rien n'a plus d'influence sur cette manière d'être de
la nature du sol, avec laquelle la nature et les moeurs des habitans ont de grands rapports, que la vaste horizontalité des plateaux, et l'uniformité de la roche qui fournit la terre labourable. La stratification horizontale du terrain et le peu d'abondance des eaux font que les plateaux atteignent un grand développement et se lient
les uns aux autres sans être sillonnés par des vallées profondes et multipliées. Les rivières sont,
la plupart du temps, très faibles, eu égard à tendue du pays et à la fréquence des montagnes ; les ruisseaux sont également fort peu nombreux, et il est remarquable de voir combien les montagnes fournissent peu d'eau, même lorsque les roches qui les composent devraient favoriser le développement des sources. Les principales causes
de cette grande pénurie sont : la grande siccité de l'atmosphère, le peu d'abondance et de durée des neiges sur les montagnes, la rareté des forêts, le défaut de marais bourbeux sur les han-
lence, diffère extrêmement de la région que nous venons de décrire. Dès qu'on a passé la Sierra-
caMe se répand non seulement sur la végétation,
mais encore sur les animaux et même sur les hommes. La situation du pays, plus au midi;
l'exposition de ses pentes, tournées au sud et au sud-est vers les vents (l'Afrique; les réverbérations du soleil sur les escarpemens nus et élevés des montagnes, produisent dans le climat une énorme différence. Les montagnes se rapprochent, les vallées sont profondément découpées,
les plateaux ne trouvent pas d'espace pour se développer, et ceux qui existent sont, comme celui de Grenade, limités et bien mieux arrosés
que ceux de l'intérieur de l'Espagne. Le pays présente en outre une grande diversité dans la nature des roches et dans leur gisement. De ces
caractères, il résulte que le midi de l'Espagne offre non seulement une température beaucoup plus élevée, qui favorise la croissance des orangers et des palmiers, mais aussi un sol varié très favorable à l'agriculture. Il est probable que l'influence de ces avantages se ferait encore plus bénignement sentir, si l'air était moins sec, et si l'humidité se trouvait plus uniformément distribuée. C'est à ce défaut qu'on doit attribuer l'absence de la végétation phanérogame sur presque toutes les pentes des montagnes, et la rareté des