Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 224]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

424

PRÉPARATION MÉCANIQUÈ

fines, presque toujours recouvertes à la surface d'une Couche de blende qui les masque à la vue.

Les pyrites de fer forment aussi une partie notable du minéral, qui, sur cette usine, est soumis à la préparation mécanique ; on est parvenu seulement , dans ces derniers temps , à séparer passablement ces derix sulfures du schlich, qui,

jusque là, en retenait beaucoup. La crête de ce même filon, depuis le jour jus-

qu'à 100 mètres environ en profondeur (

moins dans la partie la mieux connue ), renferme peu de galène ; ce minéral s'y montre plutôt en rognons, en massesdétachées, souvent interrompues , qu'en veines suivies : c'est le gisement habituel des phosphates, des carbonates de plomb,

et surtout du minerai d'argent, connu sous le

nom de terre rouge, minéral dans lequel on distingue facilement à la vue de l'argent natif et de l'argent muriaté. Cette partie du filon peut, avec juste raison, être considérée comme un gisement d'argent susceptible d'une très grande exploitation , la veine de terre rouge ayant assez souvent une épaisseur de on',3o et même plus. La puissance moyenne du filon est d'environ 3 mètres; celle de la veine métallique ( galène ) est de 5 à 6 centimètres, Le p,lus souvent elle accompagne le toit. La quantité de schlich prêt à fondre, que l'on retire, est environ les cinq centièmes en poids de celle soumise à la préparation mécanique. Préparation mécanique. Le minerai subit dans l'intérieur de la mine un premier triage grossièrement fait par quatre'

MINÉRAI flE PLOMfl.

42e;

enfans, qui desservent les ateliers de trente mineurs. Ils séparent à la main, après les avoir préalablement cassés, pour être sûrs qu'ils ne con-

tiennent plus de galène, les gros morceaux de quartz ou de roches détachés du toit ou du mur; ils rejettent ainsi des pierres de nulle valeur, qui. servent aux remblais ; le reste s'élève au jour. Grilles anglaises. Le minérai élevé au jour est jeté sur deux grilles

anglaises, situées l'une à côté de l'autre : elles sont en fer ; leur forme est celle d'un rectangle ayant 33 pouces sur 3o: les barres qui les composent ont io lignes carrées, leur écartement est de 3 lignes. Cinq ou six enfans font le service de chaque grille : l'un d'eux, armé d'une pelle en fer, pousse successivement sous le courant d'eau, corivena

b!ement dirigé sur la grille. de petites portions de minerai; il les agite, à diverses reprises, dans le sens de la longueur des barres ; il continue cette manoeuvre jusqu'à ce que tout ce qui pouvait passer à travers la grille soit tombé dans le bassin situé dessous, et que le reste soit bien débourbé. Les cinq autres enfans, placés en avant, tirent à eux le minerai ainsi lavé, le trient à la main et le classent par ordre de richesse, puis aussi sui-

vant la grosseur des morceaux. Ils séparent ainsi les morceaux riches, gros ou petits indistinctement; ce qui donne le massif: O. Les gros morceaux qui contiennent de la galène et qui sont destinés à être schédés , c'est à dire cassés à la main pour être triés de nouveau, forment la matière à schéder T. rH, 3e. livr. I 83o. 28