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SUR LA MINE D'ÉTAIN
Ces déchets
cassés à la masse plate , puis criblés, ont donné de nouveaux schlams sem,
blables aux précédens. Tous ces schla ms ont été lavés ensemble sur
une table jumelle en bois nu. Le lavage a été très-facile; le schlich qui en est résulté était trèsbeau, il contenait 72 î- détain métallique et 6
d'eau. Cette opération n'a presque donné lieu à aucime perte; les déchets qui en sont provenus, étant composés de quarz , de feldspath et mica, et ne contenant ni fer oxidé ni gemmes. L'absence des gemmes dans ces déchets est très-importante pour la fonte et nous fait penser que leur gisement est tout-à-fait différent de celui de l'étain oxidé , et qu'elles ne se trouvent pas disséminées dans son intérieur, ainsi que les reflets que lancent les laines de ce minéral nous l'avaient fait croire .au premier aspect. c, Le sable stannifère dégrossi contient 9.5 à 5o pour d'étain métallique. Il a .été lavé de nouveau sur une caisse allemande, pour l'amener à une plus grande richesse.
La grande quantité de gemmes et de grenats que le sable stannifère renferme, apporte beaucoup de difficultés au lavage, et il nous a été impossible, quoique nous ayons lavé le minéral à plusieurs reprises, de l'amener à une teneur plus grande que 45 à 5o pour Aussitôt qu'on voulait l'obtenir plus fin, tout descendait au bas de la table et les déchets devenaient trop riches. Nous avons trouvé à la tête de la table quelques grains d'or, mais en très-petite quantité ; et l'or dans ce gisement ne nous parait pas aussi abondant que dans beaucoup de rivières, dont
DE PIRIAC:
45 011,1 tenté inutilement d'exploiter les sables. Les
déchets de la caisse allemande ont été portés d'abord sur une table jumelle ordinaire ; mais la forme arrondie des fragmens, et le peu de différence de pesanteur spécifique des substances qui composent les déchets provenant de l'opération précédente, empêchaient l'étain de s'isoler à la tête de la table, et tout le sable descendait au bas.
Nous avons pensé qu'en recouvrant la table d'une toile, ses asperités, en retardant la des-
cente des grains, permettraient d'en opérer
plus facilement la séparation. Par cette substitution d'une table à toile à une table à bois nu, nous sommes à la vérité parvenus à nettoyer une petite partie des déchets précédens; mais ce qui
restait à la tête de la table n'a pu être assez enrichi pour être fondu, avec avantage au fourneau
à réverbère, ainsi que nous nous en sommes
assurés. Les déchets, provenant de ce second lavage, étaient composés en grande partie de quarz , de
grenats, de gemmes de fer oxidé , chromate et titane. La difficulté que nous avions éprouvée à laver les premiers déchets nous ayant l'ait renoncer à reprendre ceux-ci de la même manière, nous avons essayé un autre moyen qui consistait à les pulvériser avant de les laver. A cet effet, nous les avons soumis à l'action d'une meule verticale mais l'extrême dureté des gemmes, jointe à leur forme arrondie, a rendu cette opération illusoire, et nous a empêchés d'obtenir aucun résultat. Il est presque impossible de tirer parti de ces déchets, à moins que le bocardage, en réduisant le tout en schlains, ne facilite la séparation des dit.