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la chaux, les oxides métalliques terreux ; ni avec l'ammoniaque. Le caméléon de potasse dans l'état de combinaison neutre formant des cristaux en aiguilles, chauffé à la température de 230 à 2700 centigrades, laisse dégager 100,106 de gaz oxigène, et il reste une poudre noire composée de o,540 d'oxide noir de manganèse et de o,554 de caméléon vert. Il est très-vraisemblable que l'oxigène dégagé était combiné à l'oxide noir de manganèse, et formait avec cet oxide un acide particulier: dès-lors les caméléons seraient des man-
,'tia nésiates.
Les cristaux de caméléon rouge sont décomposés , avec flamme, par l'hydrogène, à l'aide d'une légère chaleur : le résidu est l'oxide vert de M. John, qui forme les sels cristallisés. Le même caméléon est décomposé, avec détonnation , par le phosphore, soit qu'on chauffe légèrement le mélange, soit qu'on le triture. Il en est de même avec le soufre, mais la déton-
nation est plus faible. Le charbon brûle sans produire de détonnation , l'arsenic s'enflamme, l'antimoine entre en ignition l'un et l'autre sans détonner. Le caméléon rouge tenu en dissolution dans l'eau, est décomposé très-rapidement par un
corps combustible quelconque, cornu-1 e la gomme, le sucre, l'alcool, le papier, le mercure, les par-
- ticules végétales et animales qui flottent dans l'air et tombent dans la liqueur. De là vient qu'il se décompose spontanément et complétement lorsqu'on le laisse exposé au contact de l'air, et .souvent même en vaisseaux clos, et qu'il se décompose en partie lorsqu'on le filtre. Le résultat
rrtilq8 DE JOISRMAuXi 119 'Cie la décomposition à froid par un combustible
est du sous-carbonate de potasse et de l'oxide de couleur fauve qui renferme moins d'oxigène que l'oxide noir, dans la proportion de 13 à 24. La potasse caustique en dissolution fait passer le caméléon rouge au vert par les nuances du
pourpre, de l'indigo et du bleu. Il y a quatre
conditions qui influent siir les changemens de couleur : la quantité de potasse et l'agitation qui favorisent la combinaison bleue ; la quantité d'eau et la température qui produisent l'effet contraire en affaiblissant l'action de la potasse sur le caméléon. Lorsque, par l'ébullition, on a changé du caméléon vert en rouge, et qu'on le laisse refroidir, il conserve sa couleur ; mais si on l'agite pendant quelques minutes, on le voit bientôt passer au vert. Le caméléon vert est une combinaison d'acide manganésique et de potasse, dans laquelle la potasse est en grand excès. La soude , la baryte et la strontiane, en dissolutions suffisamment concentrées, verdissent le caméléon rouge en formant avec lui des combinaisons doubles solubles dans l'eau. La chaux n'agit pas sensiblement. Les acides rougissent le caméléon vert en lui enlevant l'excès de potasse qu'il contient. Le caméléon rouge en cristaux se dissout dans les acides suffisamment étendus sans changer de couleur. La dissolution se décompose au bout d'un certain temps, et plus ou moins promptement selon le degré de concentration de l'acide,
son degré d'affinité pour la potasse, etc. Il en résulte un sel de potasse, une plus ou moins