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BlICHE SILICEUSE 206 point d'étinceler par le choc du briquet, et tant 6i
seulement comme la pierre calcaire ; difficile à casser et offrant une cassure inégale passant à la conchoïde. La surface de cette cassure est sans éclat, tout-à-fait mate et annonce que la substance est le résultat d'une agrégation confuse. L'épreuve de la pesanteur spécifique m'a donné pour résultat 2,7706. Les autres caractères extérieurs semblent indiquer une pâte siliceuse, très-homogène. Au milieu de cette base sont disséminés en plus ou moins grande abondance et d'une ma-
nière irrégulière, des fragmens ou grains de
forme indéterminée dont la gross'eur varie com-
munément de 5 à 15 millimètres et atteint rarement celle d'un demi-décimètre. Ces grains eu fragmens offrent absolument les mêmes caractères que la pâte enveloppante ; leur couleur est seulement plus blanche. L'essai de leur pesanteur spécifique m'a donné pour résultat 2,630.
Les uns sont pleins ( ce sont ceux-là qu'on a pesés ) et les autres poreux et comme cariés. Dans ce dernier cas, la roche ne ressemble pas mal au silex meulier. Les cavités sont tantôt irré-
gulières, tantôt et plus rarement de figure en partie symétrique et contenant le squelette siliceux de cristaux de feldspath décomposé. Les uns et les autres offrent quelquefois une particularité remarquable-, celle de renfermer des -globules de soufre à cassure brillante, et dont le volume peut aller jusqu'à 5 Millimètres. Depuis environ vingt ans que la brèche silicense dont il s'agit est connue, les minéralogistes ont presque exclusivement recherché les échantillons de la variété sulfureuse. La présence du
DU MONT-DORE:
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soufre, qu'on ne rencontre nulle part ailleurs
dans les volcans éteints ou démantelés de l'inté-
rieur dela France, a paru un caractère de volcanicité précieux à constater. On s'est naturellement arrêté à la considération de ce caractère, sans faire beaucoup d'attention à la roche elle-même. On a supposé qu'elle avait été ori-
ginairement examinée avec attention et définie avec exactitude. Partageant moi-même ce préjugé et présumant seulement que la substance siliceuse, qui forme les différentes parties de la brèche, pouvait être à l'état d'hydrate, j'ai cru devoir l'essayer dans cette vue. J'ai choisi avec un grand soin des fragmens de la pâte qui ne contenaient point de soufre, et ils ont été réduits en poudre impalpable. Cinq grammes de cette poudre ont été fortement chauffés pendant deux heures dans un creuset de platine, et on a reconnu qu'elle avait perdu près du tiers de son poids. Cette perte excédant celle qu'on devait attendre d'un hydrate de silice, on. a recommencé l'opération pour la suivre en détail, ce qui n'avait pas eu lieu ,d'abord; on a observé qu'il se dégageait d'abondantes vapeurs d'acide sulfureux pendant le grillage. La perte
a été de 50,2 sur 100.. Présumant alors que la substance siliceuse
était intimement mêlée de particules sulfureuses imperceptibles , j'en ai fondu une petite quantité avec quatre fois son poids de potasse causti-
que. Le résultat de la fusion a. été immédiatement délayé dans l'eau pure: On a filtré ensuite une petite portion de cette lessive peur l'essayer par le nitrate de plomb. On a obtenu un préci-