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APERÇU. GÉOGNOSTIQUE'
Ye. CLASSE.
Terrains d'alluvion ou d'atterrissement. Je n'ai conservé ce nom qu'aux terrains de transport postérieurs à tous les terrains de sédiment, et plus ou moins analogues avec ceux que
les alluvions des fleuves et des rivières forment
encore sous nos yeux. Ainsi déterminés, ces terrains ne constituent que des formations locales qui se présentent, sur les différentes parties de la surface du globe, avec des modifications dépendantes de chaque localité. 11 est par conséquent impossible d'en donner aucune description générale ; on peut 'a peine saisir un fort petit nombre de caractères qui soient communs aux diverses localités. D'ailleurs, ces terrains ont été. jusqu'à présent très-peu étudiés, et nos connaissances à leur égard sont presque nulles. Il paraît évident qu'on ne doit plus suivre ici la trace des séries : tout se mêle et se confond,
dans ce qui n'est que le produit des débris de toute sorte, entraînés et amoncelés par les eaux.
On retrouve cependant, dans cette classe, des argiles, des marnes, des sables quelquelois assez analogues aux terrains de la classe précédente; on y trouve aussi des galets et des poudingues de toute espèce, des tourbes, et des minerais de fer limoneux. J'ai essayé de profiter des deux modes de classification, qui ont été proposés jusqu'à présent pour les terrains d'alluvion , en les divisant da-
bord en alluvions anciennes et modernes, et subdivisant chaque groupe en alluvions de montagnes et de plaines; mais je n'ai pu donner,
DES TERRAINS.
439 pour tou tes ces subdivisions, que des *indications
trs-vagues et extrêmement incomplètes.
Les alluvions ancienes paraissent être le
produit d'inondations' très - anciennes et trèsforte, de rayages considérables occasionnés parlés eaux, et qui ont entraîné au loin des masses volumineuses de galets, sable, limon,
même des blocs considérables de rochers. Ceuxci ont souvent é0 emportés et déposés, gtétne à Upp assez gra.ucle, lia'utèpr, sur des terrains de formation bierispostéripure à la leur, ainsi qu'on ,
en voit de nombreux exemples dans les blocs de roches primordiales des Alpes, qu'on trouve sur la pente orient* des montagnes calcaires dq jtira..P.Oqr,l,q:alluvions anciennes des montagnes , j'ai cité seulement l'exemple célèbre du terrain de nag,elÂue et de mollasse de la Suisse, \mais en avouant mes doutes sur la justesse de son Placement dans cette classe. Beaucoup de caractères me semblent devoir porter, en effet à classer au moins une partie de ce terrain avec le gris hz:garré , dans les formations secondaires ; mais tous les nageeues ne paraissent pas être de, là même époque : on en a cité qui contiennent des fragmens de nagelflue plus ancien , et on pourrait peut- être reconnaître,
dans CÇ grand ensemble de terrains de trans.
port, deux formations distinctes, dont l'une seulement appartiendrait aux terrains d'allu vion.
Des alluvions anciennes de plaines se présentent dans les vastes Llanos de l'Amérique méridionale, dans les déserts sablonneux de l'Afrique et de l'Asie, dans la grande plaine qui, au midi de la mer Baltique, s'étend depuis la Hollande jusqu'en Russie , et où l'on reconnaît des