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600 SUR LA dOLOGIE montre encore dans la vallée de Baume à Voiteur, où l'on exploite .une fort belle carrière de gypse; elle appartient toujours à la même formation. Cette petite couche de combustible n'a paru mériter encore d'être exploitée dans aucun point;
mais elle est fort remarquable. par sa position
constante au-dessus des masses de gypse, dont elle
peut -servir d'indice, et par sa grande étendue ; elle a été reconnue jusque dans le département du Doubs. Je n'étendrai pas davantage mes observations sur la formation du calcaire à gryphytea, pour arriver promptement à la suivante. FORMATION DU CALCAIRE OOLITHIQUE.
Examen des couches qui la composent.
Les marnes de cette formation diffèrent des précédentes par leur couleur constamment grise ou bleue d'ardoise, par leur contexture beaucoup plus feuilletée, par leur nature souvent bitumineuse, et les coquillages qu'elle renferme.
Les plus basses sont compactes, fragiles, d'une teinte grise faible; elles renferment une très-grande quantité de petites ammonites, des bélemnites , des entroques, quelques petits peignes et térébratules; on trouve de ces coquilles à l'état de pyrite. Ces premières marnes con-
tiennent des noeuds de pyrite cubique et d'oxide de feu, provenant de la décomposition du sulfure. En s'élevant, on trouve moins d'ammonites ;
la marne devient terreuse, elle renferme des bancs épais de calcaire marneux, dans lesquels on reconnaît des groupes de petites baculites tronques à la manière des entroques.
LE LONS-LE-SAUNIER. 6ot Après un grand nombre de bancs peu coquillers , on en trouve un d'une richesse prodigieuse en espèces ; des bélemnites, des peignés, des anomies grnupées comme par familles, y forment des lits alternatifs, où l'on ne distingue presque pas la roche qui les a cimentés; parmi les autres coquilles moins abondantes qu'il renferme, je puis indiquer. des ammonites, des donaX , des nautiles, des moules, des baculites , des -entroques et des bucardes. Les coquilles groupées sont en général assez petites, mais on trouve des bélemnites isolées de 15 centimètres de longueur, des peignes cannelés de la grandeur de la main, qui se détachent facilement de la roche ; il est remarquable que /a petite bivalve, que je crois pouvoir rapporter au genre anomie, est fort rare dans le Jura partout ailleurs que dans les marnes de la formation oolithique.
Dans l'intervalle des bancs, il existe des rognons nombreux de marne tenace, qui offrent des particularités très-remarquables : ce sont des solides de révolution, dont l'axe, de 8 à 10 millimètres de diamètre, est un petit tube de pyrite de fer, souvent décomposé, rempli de spath calcaire; leur forme imite celles de colonnes, de balustres, d'oeufs, de fruits, etc.; il s'en trouve qui ont plus
d'un mètre de hauteur : leur position s'écarte
Peu de la verticale ; quelquefois le petit tube se bifurque; il s'en rencontre assez souvent deux 'accoles ensemble, et la forme du solide est toujours modifiée en conséquence. On n'aperçoit point de coquilles dans ces corps détachés, tandis qu'à côté, des rognons tuberculeux, dépourvus d'axes, en sont remplis; je