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ANALYSE DU PHOSPHATE
DE FER, etc.
L'argile est de même nature que celle qui se trouve avec les autres pyrites. On n'avait pas encore trouvé la chaux phosphatée en France; son existence dans un terrain aussi nouveau est remarquable. La variété de Wissant devra être nommée chaux phosphatée argilo-bitumitzeuse. Indépendamment du mélange d'argile et de chaux carbonatée,cette chaux phosphatée paraît avoir la même composition que la phosphorite d'Estramadure, composition trèsdifférente de celle de l'apatite. Le minerai no. 5 est le seul qui contienne du phosphate de chaux : il serait très-aisé de se débarrasser de cette substance, et par conséquent d'éviter la, formation du phosphate de fer, qui rend la fabrication du sulfate de fer si difficul-
tueuse , en bocardant le minerai et le sou-
mettant ensuite au lavage : comme le phosphate de chaux .est beaucoup plus léger que la pyrite, il se séparerait très-aisément et à peu de frais, et on obtiendrait un schlich parfaitement pur. Ce moyen, si toutefois on a à Vissant le moteur et les eaux nécessaires, nous semblerait préférable ,à ceux qu'on a proposés (la saturation de l'acide en excès par la chaux ou le fer). En effet on conçoit qu'en employant le minerai tel qu'il est, une grande partie de l'acide sulfurique et
de l'oxide de fer, qui proviennent du grillage de la pyrite, est consommée en pure perte ; savoir , l'acide sulfurique en formant du sulfate
de chaux avec la base du phosphate, et l'oxide de fer en saturant l'acide phosphorique ; et comme la proportion du phosphate de chaux est considérable, la perte doit réellement être très grande.
Sur un nouveau gisement du fer carbonaté ; PAn M. P. BER'FHIER, Ingénieur au Corps royal des Mines. Né.
IL y a dans le département de l'Yonne, auprès
du village de Pourain, à 7 ou 8 kilomètres d'Auxerre, une minière d'ocre, qui fait partie d'un terrain tertiaire assez étendu et qui repose sur un calcaire argileux compacte de se-
conde formation. Je publierai incessamment une 'description de ce terrain tertiaire, que je crois être à-peu-près contemporain avec l'argile plastique ; mais je ne me propose actuellement que de faire connaître une des substances minérales que j'y ai rencontrées; cette substance n'avait pas encore été observée dans un pareil gisement.
On remarque au milieu du banc d'ocre, ou
plutôt dans les argiles sablonneuses ocracées qui avoisinent l'ocre, des rognons et des masses ar-
rondies de forme irrégulière, quelquefois fort
grosses, qui sont répandues çà et là et sans suite. La matière qui les compose est brune, sans aucun éclat,d'une faible dureté et fort pesante; elle se désagrége promptement à l'air et s'égrène assez facilement sous les doigts. Au premier coup d'oeil on est porté à la regarder comme formée d'un mélange d'argile bitumineuse et de pyrites
en grains tellement petits, qu'ils ne peuvent
plus présenter le moindre éclat métallique; mais