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FORGES CATALANES
l'Aude, qui vont s'approvisionner à Molitg, où est un entrepôt de minerais. Les chemins pour aller de Gincla à Fillols sont très-mauvais , et plus difficiles encore que celui qui mène
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DE GINCLA. ET DE SAIIORRE.
cessionnaire de ces mines ; elles alimentent sor usine et presque toutes celles du département de
à Quil.
lan. Les transports se font sur des ânes ou des mulets, et l'on en évalue les frais à 3 fr. ou 4 fr. 'par quintal métrique, pour une distance qui est
,à-peu-près de 3"'Y'.8. Le combustible employé est en très-grande partie du charbon de hêtre, que l'on prépare sur les montagnes de formation primitive qui envi. ronflent l'usine. Le prix du transport da charbon est évalué à r fr. 25 C. par quintal métrique. .nisposition On trouve à Gincla la réunion la plus complète
- généxale des de toutes les parties d'une usine à fer, que l'on
parti" de chercherait inutilement dans d'autres forges de ,Pusine. cette espèce. La plupart des ateliers sont d'une
origine récente; on en doit la construction à M. Itivals.,. frère du propriétaire actuel, ancien receveur général du département de l'Aude. La .direction de l'usine est confiée à un homme trèsintelligent, qui ne néglige rien pour en augmen-
ter les produits, et qui a tiré tout le parti possible du faible cours d'eau qu'il avait à sa disposition. Deux forges , deux martinets , dont l'un sert à corroyer des aciers ; une fenderie, un tour
à tourner le fer et la fonte , un moulin à scier,
sont, à des distances très-petites, sur ce cours d'eau. Il y a, en outre, un four de cémentation, le premier établi dans le midi, et dont les aciers ont obtenu une médaille dans le principe; un four à réverbère, destiné à fondre les cylindres du laminoir de la fenderie., et un atelier de fabrication de limes.
trompes des Le cours d'eau qui alimente les les roues des
et Met en mouvement est, comme je l'ai observé, peu consimarteaux , dérable, sur-tout pendant l'été. Cependant on a possible, des chutes élevées su profiter, le mieux les usines ne chô'-: que l'on avait à sa disposition, et entièrement. Dans l'été de 1822; re-
deux forges,
ment jamais
marquable par son extrême sécheresse , on fabriquait des massés plus petits qu'à l'ordinaire mais on obtenait encore-par jour au moins 280 quintaux métriques de fer en barres. Je vais entrer dans quelques détails sur on tire parti du cours d'eau,
la manière dont
La forge haute est à 5o ou 6o pieds aii-dessouS-
du canal de dérivation qui amène l'eau. Cette
onde chute est naturellement divisée eh deux parties à-peu-près égales par une plate -forme sur laquelle on a construit la fenderie. Pendant l'hiver, l'eau tombe d'abord sur les roues de la fenderie, et se rend ensuite dans un réservoir qui fournit de l'eau aux arbres de la trompe, dont la caisse est au niveau du sol de la forge, et à la roue du marteau.
Pendant l'été , l'eau ne peut
suffire à ces deux usages ; mais comme 'alors la fonderie ne marche pas , on a imaginé de construire des trompes supérieures, dont la caisse
est placée dans le réservoir même qui fournis-
sait l'eau aux marteaux et aux trompes infé-
rieures. De cette manière , l'eau, sortant du canal de dérivation, tombe immédiatement dans les arbres des trompes, et lorsqu'elle sort de la caisse, elle se trouve dans le réservoir supérieur
au marteau : ainsi la totalité de l'eau est employée d'abord à alimenter lés trompes. ensuite à faire aller le marteau. 226
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