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386 ANALYSES des sources minérales de Marienbad et de Fran-
zensbrunnen il n'y a aucun débris qui annonce l'existence d'anciens volcans ; mais je répondrai que si l'on fait attention à l'énorme volume d'eau.
que fournissent ces sources, on se convaincra
qu'elle nepeut provenir de l'eau pluviale qui tombe dans les alentours , et que, par consé-
quent, il faut nécessairement admettre que son' origine est éloignée, et à une distance au moins aussi grande que celle des volcans les plus voisins.
Je suis, au,surplus, bien loin de soutenir que
toutes les sources qui contiennent de la soude et
quelquefois du fer, et qui sont sursaturées d'acide carbonique, soient produites par. les mêmes causes; mais je suis persuadé qu'un examen at-
tentif du gisement de ces sources rendra mon, hypothèse applicable au plus grand nombre (i).
Il y a, en outre, une classe dé sources thermales qui n'appartiennent probablement pas à celles dont je viens de parler, ce sont les sources,
non alcalines , mais salées et hépatiques , qui
sortent de terrains granitiques ,
dans lesquels
on ne trouve point de débris volcaniques. Les, sources des Pyrénées , celles .de Baden en Suisse,
de Bath, et de Clifton en Angleterre sont de ce (1) On connaît des sources thermales chargées de sels
.de soude , .et sursaturées d'acide carbonique
,
dans un
,grand nombre de lieux très-éloignés de toute trace de volcans. Nous citerons les sources de Gagno , de Guittera et .de Pie trapola ( en Corse) , d' Acqui (en Piémont), de Mou-
tiers , de Saint-Gervais , etc. ( en Savoie), 'd'Uriage ,'de
Lamotte, de Briançon .(dans les Alpes, près de Grenoble), de Bains, de Plombières etde Bou /*bone e-les-Bains (dans les Vosges ), de Saint-Annuid ((tans la Flandre ), etc. R.
DE SUESTA.NCES MINÉRALES.
nombre.
387
Plusieurs géologues, se fondant sur l'hy-,
centrale, hypothèse que
de la chaleur faites clans les mines semblent les observations la température élevée pothèse
appuyer, supposent:que esv,dge4,ce de ces sources
q«elles proviennent profondeur. U est possible que d'une grande donne Une explication exacte cette hypothèse
de cette sorte de sources (1). Si la production des eaux minérales était l'effet de réactions chimiques souterraines, on apercevrait quelquefois des variations considérables dans la composition de ces eaux, de même que
de la chaleur
(i) Si l'hypothèse de la chaleur centrale peut donner une explication exacte de la température élevée de certaines sources therniales pourquoi cette explication ne s'appliquerait-elle pas à toutes? Les sources:thermales, éloignées des volcans, sont en môme temps presque toujours salines et gazeuses, comme celles qui ep sont proches : d'où
il suit que , dans tontes , la chaleur et la salure sont en
rapport immédiat. Tout prouve que les eaux minérales se orment au-dessous des terrains les plus anciens que nous
connaissions : la plupart se montrent au jour au milieu des roches primitives ; si l'on n'en observe qu'un petit nombre dans les terrains secondaires, c'est sans doute parce que les dépôts, ordinairement horizontaux ,, dont se
composent .*Cs terrains, obstruent. les 'crevasses -Chi terrain
primitif qui pourraient donner issue à:ces soudes,et si au contraire ii enexiste toujours en très-grand nombre dans
les contrées volcaniques, ne serait-ce pas uniquementparce que là, plus qu'ailleurs, le sol-a dû éprouver des ébran-
leMens qui l'ont disloqué profondément, et qui ont ouvert des passages anx eaux souterraines. Au reste , si la chaleur centrale était la principale muse des volcaniques., ainsi que lé enient plusieurs géologues , les deux hypothèses que nous ..comparons rentreraient l'une
dans l'autre.R.