Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 364]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

1

SUR trs SALINES

nantes. A mesure qu'on retire le sel, on le met sur des tables un peu inclinées, placées au niveau du sol au bord de la chaudière : ces tables sont en tôle , et construites comme la chaudière avec laquelle elles font corps ; l'air chaud circule dessous. Après avoir laissé le sel égoutter et

sécher quelque temps , on le porte au magasin. De temps à autre, on retire le schlot de la poile de préparation. Quand on fait cristalliser des eaux déjà un peu grasses, on voit souvent de petites croûtes se former à la surface de la cliinchère de cristallisation : alors on' y jette quelques gouttes d'eau , ou une poignée de sel; ce qui les brise , et les fait tomber au fond. Quand il se forme une voie d'eau en un point du fond d'une chaudière, on y donne un coup de feu pour former en dedans une croûte de substances salines qui la bouche. Lorsque les eaux de la poêle de

cristallisation commencent à être trop

7

DE BEX.

grasses,

ce qui arrive au bout d'environ douze jours,eon cesse de faire du feu sous celle de préparation, et d'y amener de l'eau ; on le continue encore pendant deux jours sous la poêle de cristallisation , et lorsque les eaux-mères ont atteint tin certain degré de concentration, on les fait passer dans une des petites poêles. Les autres poêles étant vides , on brise les croûtes qui s'étaient attachées

à leur surface, et qui ont souvent 2 lignes d'épa isseu r , et on les répare, pour commencer une

nouvelle période de travail. Les différentes eaux salées qu'on évapore à Bex ne donnent pas la même quantité d'eauxmères , celles qui ont été graduées en donnent plus que les autres. On réunit aux eaux-mères celles qui s'écoulent du magasin à sel , ces eaux

sont

évaporées à siccité. On n'a janiais)fév,aluérila

quantité de substances salines qu'ellesicontienmatière saline obtenue est lavée, en hinent. La

d'abord à l'eau froide, pour enlever le, muenlenate de soude ; puis, à l'eau chaude, pour cristalliser en sulfate de soude, qu'on fait ver le exposant la dissolution au froid : ce sel n'est employé que pour la pharmacie et les verreries ; il se vend à très-bas prix, ce qui fait qu'on ne fabrique pas tout ce que les eaux-mères pourraient ver,

fournir.

Pendant le mois de mai 1822 qui n'a offert que vingt-trois jours effectifs de cuite, on a reçu, a la saline des Devens, 7,555 pieds cubes de Berne d'eau salée, contenant 20,7 pour cere de . substances salines. L'eau, à ce degré de salure, contient i21.,3 ,

poids de marc, de substances

salines : d'où il suit qu'on a en reçu 92926.

On a obtenu 895551. de sel .; il y a 'donc la proportion du déchet est souvent un peu plus forte , et de quatre à cinq pour cent. La fabrication est d'environ 39 quineu 53711. de déchet ;

taux par jour de cuite. On a brûlé, pour obtenir Loo quintaux de sel,

4 toises de bois de sapin. La toise a 7 pieds 4 pouces de haut , 7 pieds 4 pouces de long et À pieds de large, et pèse 3o à 36 quintaux : on a donc brûlé environ 1321. de bois pour obtenir mol de sel, ou pour évaporer 3941. d'eau ; ce qui fait un,e partie de bois pour 2,9 d'eau, résultat très-avantageux. On en obtient de plus avantageux encore quand on cuit des eaux qui n'ont pas eu besoin d'être graduées; car alors une partie de bois évapore quelquefois 3,5 d'eau. A la saline de Bexvieux, il y a trois poêles 46.