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SUR LE CHAUFFAGE
DES EA.UX MINÉRALES GAZEUSES.
Le principe sur lequel est fondé le
procédé d'Enghien est tiré de la différence de pesanteur spécifique de l'eau en raison de sa température:
de là un mouvement ascendant et
descendant
lorsque l'on met en jeu l'action du calorique
sur
un point quelconque de la masse du liquide. Cette action est ici appliquée immédiatement sur une portion de la masse à échauffer. Deux cuves en bois A, A' (Pi. VI,fig. ï et 2) sont disposées sur un établi, laissant entre elles un espace pour y placer un fourneau BB, au milieu
duquel se trouve une chaudière C, ayant quatre conduits ou tubes D, D, D', D', communiquant deux à deux avec les cuves ; e, e` f,f' sont quatre robinets, pour établir, à volonté, une communication d'une cuve avec la chaudière ; celle.ci porte
sur son couvercle une soupape de sûreté, pour prévenir toute espèce d'accident. On remplit les deux cuves d'eau minérale, et naturellement la chaudière se remplit également. Si l'on veut chauffer l'eau de la cuve A, on ferme
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simple qu'ingénieux:, et qu'il peut recevoir une
infinité d'applications dans les arts: je dois seulement faire observer qu'il faut construire le fourneau
de manière à ne pas chauffer trop vigou-
reusement la chaudière ; sans cette précaution il y aurait à craindre des espèces de secousses, et alors on pourrait séparer une portion du gaz que renferment les eaux minérales.
N'ayant à Uriage que de l'anthracite pour le chauffage des chaudières, l'observation que je viens de faire m'a déterminé à employer un autre moyen, qui m'a réussi au-delà de toute espérance. Le principe est toujours le même ; mais le mouvement ascendant et descendant est
produit par une lentille chauffée à la vapeur (l'eau.
J'ai disposé le bâtiment, à Uriage, de Manière à pouvoir donner trois cents bains ou douches par jour. Les eaux ont de 18 à 20 degrés Réaumur, et l'appareil que je représente ici suffit pour le chauffage de trois cents bains : il consiste en
les robinetsf,j , tandis que ceux représentés
deux cuves et deux chaudières ,je vais en donner
en e, e' sont ouverts. Dès que la chaleur commence à se faire sentir, l'eau de la partie inférieure de la chaudière s'élève , passe par le tube supérieur D, et l'eau de la cuve vient la rempla.
la description.
cer en descendant par le tube inférieur D. Après
un certain temps , toute l'eau de la cuve a acquis la température nécessaire pour les bains et pour les douches, et on ferme les robinets e,e', pour ouvrir les deux autres f,ff.Le même jeu s'opère dans la chaudière et dans la cuve A', et lorsque celle - ci est suffisamment chauffée, on ferme ses robinets, pour passer à la première. On a dû remarquer que cc procédé est aussi
AA (fig. 3 et 4), fourneau renfermantune chaudière B, en fonte, dans laquelle on met de Veau. ordinaire jusqu'aux deux tiers de sa hauteur. On place sur le couvercle de cette chaudière une soupape de sûreté, servant en même temps à introduire de l'eau quand on veut faire jouer l'appareil; le couvercle est fixé à sa chaudière avec le
mastic d'Aquin.
C, tuyau en plomb portant les vapeurs d'eau dans une lentille DD , en fonte, placée au fond de la cuve; EE, tuyau en plomb ramenant les vapeurs Condensées dans la chaudière.