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MINES ET USINES
DU PAYS DE MANSFELD.
les deux petits côtés ; l'autre côté long se ferme ordinairement avec une plaque de tôle quand les pains sont placés. Les fourneaux les plus grands ont six pieds de longueur intérieure et les petits quatre pieds. Lorsqu'on veut liquater, l'aire étant nettoyée, le conduit ou canal entre les murailles plein de charbon et le bassin extérieur échauffé, on dispose, sur l'aire, les pains à liquater, de champ , à six pouces de distance environ les uns des autres, au moyen de petits morceaux de bois qu'on introduit entre deux ; ensuite on remplit les intervalles avec de menus charbons enflammés, qu'on recouvre de charbons noirs. On ferme l'aire avec la plaque de tôle, et on met de nouveaux charbons pour couvrir les pains. Dans l'espace de trois quarts d'heure, tons ces charbons sont enflammés. Les pains commencent à liquater,, alors le plomb uni à l'argent coule dans le conduit et de là se rend dans le bassin de réception. Quand tous les charbons sont brûlés, on en met d'autres; on en donne aussi au conduit pour maintenir le plomb fluide. Dès que le bassin est plein, on
ceau de fer, les pains toujours dans la même posi-
puise le plomb, qu'on verse dans des poêles de fer d'environ un quart de quintal, et quand il est re-
charbon.
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froidi, on l'en retire au moyen d'un pic. Un homme conduit ordinairement deux aires
de liquation dans son poste de cinq heures,
pendant lequel il reçoit quatre gros. Cet ouvrier doit prendre d'ailleurs les précautions suivantes : Io. Faire que les pains diminuent graduellement et simultanément, et il y parvient facilement en couvrant ou fermant les canaux qui traversent le fourneau, en donnant plus ou moins de charbon, et en ayant soin de maintenir, avec un moi'-
tion verticale et à la même distance les uns des autres, en introduisant entre eux de gros charbons
20. Remuer continuellement les scories dans le conduit, et le plomb dans le bassin. 50. Mener d'abord le feu lentement pour que le plomb n'entraîne pas de cuivre avec lui, et l'augmenter vers la fin, afin qu'il ne reste pas trop de plomb et d'argent clans le cuivre.
En général, pour la liquation de quarante pains venant d'une fusion, on consomme un foudre, ou douze masses de charbon. Les produits sont :
C. 78 à 8-4 quintaux de plomb, de 7 lots. à 7 lots et demi au quintal, et une très-petite quantité de cuivre ;
20. 9 à ro quintaux de plomb pauvre, à 5 lots et demi à 4 lots, venant des 6 pains pauvres 5', 3o à 36 quintaux de 'résidus cuivreux , à- 2 lots et demi à 3 lots d'argent au quintal 40. 20 à 24 quintaux de scories du conduit, formées de plomb oxidé , particules de cuivre et
La liquation au bois se faisait dans un four'heau à réverbère, dont la sole était formée de quatre aires de liquation juxta-posées, et dont on voit le dessin dans la planche 57 de l'Atlas de
M. Villefosse. Dans ce fourneau, on mettait, à chaque fois, soixante pains de liquation, savoir seize sur chacune des deux aires le plus près du foyer, quinze sur la troisième et treize seulement
sur la quatrième ou la plus éloignée du foyer. L'opération durait six à sept. heures, consommait