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ANALYSES
d'arséniate de plomb, 'composition qui peut être présentée par la formule Pb Ch H-- 5 P.b3.)
P..:
Depuis , ayant eu occasion de mesurer des cristaux de plomb arséniate de Johann Georgenstadt, je fus frappé de la coïncidence de leurs angles avec ceux de l'apatite; et je soupçonnai que le plomb phosphaté et arséniate (Griin-und Braun-
hleierz) était isomorphe avec ce minéral, qui, dans ce cas, devait aussi contenir de l'acide mu riatique. C'est en effet ce que j'ai trouvé pour un gran d nombre d'a patites que j'ai examinées, en les
dissolvant dans l'acide nitrique et en les essayant avee' le nitrate d'argent ; niais la quantité d'acide
muriatique a été très-variable, et j'ai reconnu qu'elles contenaient de l'acide fluorique, et en quantité d'autant plus grande qu'elles renfermaient moins d'acide muriatique; et par là il m'a paru vraisemblableque'ces deux .acides étaient isomorphes et qu'ils se .reriaplaçaien t , com me l'acide ' arsénique et l'aeide phosphorique dans les plombs arséniates et phosphatés. Quoique j'aie analysé -un très-grand nombre d'apatites, je n'en ai trouvé aucune qui ne coreint _de l'acide iluorique. M. Berzelius dit que le flua te de potasse et celui de soude cristallisent en cubes et en octaèdres réguliers , comme les muriates
dés mêmes bases ; mais on n'a aucune preuve que ce fait soit décisif pour l'isomorphisme du chlore et du fluor, puisque les formes des systèmes réguliers appartiennent aux composés les
plus différens. Le fluate de peroxide de mercure cristallisant, suivant M. Berzelius , en cristaux
223 prismatiques, j'ai cherché à en comparer la forme à celle du perchlorure de mercure ; mais les crisDE SUBSTANCES MINÉRALES.
taux que j'ai obtenus étaient trop petits et leurs faces trop-p-en éclatantes pour me permettre de les mesurer.' néanmoins, si l'on se rappelle la grande ressemblance des combinaisons du chlore avec celles
du fluor,
il deviendra extrêmement vraisemblable que ces deux corps sont isomorphes. En admettant cette supposition, les apatites seraient composées de i atome de chlorure ou de fluorure de calcium, ou de j atome de leur mélange, avec S atomes de phosphate de chaux basique, et leur
formule- générale serait : Ca Ch4} Ca F4
-H 3 Ca' P.
Par conséquent , lorsqu'on connaîtra la pro-
portion du chlore, qu'il est ,toujours très-faeile de déterminer avec exactitude, on pourra'. en con-
clure celle du fluor, qu'il est au contraire trèsdifficile de connaître par l'expérience, puisqu'elle
doit en être le complément pour former
atome. Cette règle s'est trouvée confirmée par les résultats d'un grand nombre d'analyses.
Les résultats qui suivent ont pour objet .de faire connaître seulement la quantité de. chloriir'e
et de fluorure de calcium dans diacide a patite examinée : le complément à r oo sera la quantité de sous-phosphate .de chaux. On a négligé le peu
de fer et de manganèse que contiennent quelques espèces, comme étant tout-à-fait accidentel.