Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
464 SUR LA IdSISTANCE DE L'AIR l'eau de celui où elles le sont par le choc du fluide.
Les premières, dans leur meilleure disposition, ne prennent guère que les deux tiers de l'action du moteur ; mais comme elles n'ont que bien rarement ce maximum de perfection , et
que, de plus, une partie de l'action prise est
absorbée par les frottemens, les chocs des carnes, l'inertie des masses à mouvoir, le poids des pis-
tons, lesquels ne sont jamais complétement
équilibrés , je crois devoir réduire de moitié l'ac-
tion reçue par la roue, et ne prendre pour l'effort soufflant que le tiers de la force du moteur. Mes observations sur les machines à pistons ordinaires m'ayant en outre fait voir qu'elles perdent au moins le tiers de l'air aspiré, je ne pour, rai fixer, pour l'usage habituel de la pratique, qu'à 4 est à J le rapport entre la force et l'effet. Il ne serait que de 9 à r, si la roue était mue uniquement par le choc de l'eau ; ces sortes de 'roues, d'après les expériences de Smeaton , ne prenant pas même le tiers de l'action du moteur, et n'en prenant pas ainsi moitié des précédentes.
Dans le cas où les roues sont mues en partie par le poids et en partie par le choc, ce qui est le cas le plus fréquent dans la pratique, je suis dans l'usage d'estimer l'effet du choc à la moitié de l'effet du poids proportionnellement à la chute,
et je réduis ainsi les deux effets en un seul. 67. Rarement les machines soufflantes sontelles mues par des chevaux ; dans le cas où il en serait ainsi, je crois qu'on pourrait, en estimant, avec le célèbre Watt,la force d'un cheval (horsepower ) à 75 kilog. élevés à un mètre en une seconde (c'est la quantité que nous avons désignée
DANS DES TUYAUX DE CONDUITE.
465
par MC ) , fixer à 3 : î le rapport entre la force et l'effet. Car, d'après mes observations sur les machines à molettes des mines, notamment sur celles de Freyberg , l'effet utile d'un cheval attelé
à un manége pendant huit heures est d'élever
de 5o à 4o kilog. à un mètre en une seconde (1); c'est moitié de l'effet dynamique donné par Watt: il faut, en outre, prendre en considération l'im-
perfection de la machine soufflante et la perte inévitable d'air. Les soufflets hydrauliques que nous avons ici en vue sont ceux où l'eau fait l'office de pis-
ton ; piston immobile 'à la Vérité, lé corps de pompe, ou la portion de la machine'epli"en-tient lieu, étant la seule partie en mougehientrParrni ces soufflets, nous comprendrons le'icloches renversées, montant et descendant dans une cuve pleine d'eau, comme les gazomètres, et les machines soufflantes à tonneau, si convenables aux
petits feux de forge et dont j'ai donné ailleurs la description (2). Les frottemens , ainsi que les pertes d'air, sont nuls dans ces soufflets ; j'établirai en conséquence 5 : î pour le rapport entre la force et l'effet lorsque la roue motrice recevra
l'action du poids de l'eau ; et 7 : î lorsqu'elle la recevra du choc. Enfin, dans les trompes, d'après les.observations de MM. Tardy et Thibaud, ainsi que d'après celles que M. Marrot et moi avons faites ) Deux chevaux attelés à une machine à molettes élèvent en huit heures, et d'une profondeur de 198 mètres, vingt tonnes de minerai , pesant, en minerai seulement,
de 5 à 6 quintaux métriques chacune. ( Des raines de Freybeig en Sa..ee et de leur exploitation, tome I, p. 223.) (2) Annales des Mines, tome IX.