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FAIIRICATIO.N DU PER
EN CORSE.
être formé d'un bassin demi-elliptique, en pierre ou en brique, sur lequel on étendrait une couche mince de brasque. Le minéral grillé ne se mêlerait plus alors avec les menus charbons et l'affinage en deviendrait plus facile ; en outre on n'aurait plus à évaporer, comme aujourd'hui, une grande masse d'eau. Le foyer pour l'affinage serait un creuset limité par des parois verticales ou un peu déver-
Quelque imparfaite que soit la méthode suivie maintenant, il est certain que le fer produit peut, par sa qualité et le prix de sa fabrication , soutenir avec avantage la concurrence avec celui du Continent français, et même avec les fers étrangers, en raison du droit dont ceuxci sont frappés à leur entrée ; mais des perfectionnemens de quelque importance apportés à. la fabrication , et sur-tout le traitement des minérais de fer oxidulé pris dans l'île même, en
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sées en dehors : on pourrait, par ce moyen
doubler la quantité de la fabrication journalière. Je pense que le procédé corse, ainsi modifié, serait, sous plusieurs rapports, plus avantageux que celui des Pyrénées ; la cémentation ou réduction, cette opération si importante, y serait plus uniforme, plus complète et plus facile à diriger: cela rendrait l'affinage plus simple et plus rapide. Les affinages se succéderaient. entre eux, comme les grillages, d'une manière continue et
sans que les foyers eussent le temps de se re-
froidir. Il est évident que de pareils changemens n'exigeraient qu'un court apprentissage de la part des 'ouvriers, et que les mêmes hommes pourraient
être employés. Toutefois, il n'y a que l'expérience qui puisse mettre à même de prononcer sur ces propositions, qu'on jugera, comme nous, mériter l'attention des maîtres de forges qui voudront perfectionner la fabrication du fer en
augmenteraient encore beaucoup les avantages (1) : tout porte à croire que dans peu de temps la Corse sera délivrée du tribut qu'elle
paie pour les minerais de l'île d'Elbe. Les communes d'Olmeta et de Farinole renferment des couches de fer oxidulé, pour lesquelles on demande en ce moment une concession ; quatre de ces couches sont reconnues, et il en existe d'autres dans le même canton; leur richesse et leur pureté permettent de les traiter au foyer corse. Il y a un autre gisement à la Venrolasca : c'est une couche de fer oligiste, qui s'enfonce dans une montagne ; mais il faudrait en reconnaître la continuité et la puissance. Certaines parties de l'île 'sont couvertes de
bois, dont l'aspérité du sol et le manque de chemins rendent l'exploitation impossible; il n'y
Corse.
aurait pas de meilleur moyen d'en tirer parti que de les faire servir à la fabrication du fer, matière bien plus facilement transportable et
pour être amenés à l'état de fer marchand j'ai remarqué, dit cet ingénieur, que l'on avait besoin de faire macérer les massets les mieux faits dans le charbon ; ce qui prouve que le minérai ne se désoxide pas complétement dans l'o-_
(1). Néanmoins , tant que le fer de la Corse ne sera pas admis sans droits dans les ports de France, il ne faut pas Songer à établir des hauts-fourneaux dans cette île; les petits foyers sont d'ailleurs mieux appropriés aux
pération de la cuite. 4. G.