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FORMATION DE LA FONTE
lion de la fonte lamelleuse , on ajoute du sable
quartzeux au mélange, et les laitiers cessent
'd'être aussi fluides qu'avant. On obtient aussi de la fonte lamelleuse, dans
quelques forges, en traitant du fer spathique mêlé avec un peu de fer oxidé brun ou un peu de schiste argileux pour modérer l'allure chaude.
On parvient au même résultat dans la forge de Morsbach sans griller le minerai, tandis qu'à Hamm, et avec les fers spathiques de Hohegroethe , il est impossible d'obtenir de la fonte blanche lamelleuse sans cette préparation du minerai; on s'en est assuré par des essais réitérés. Cette espèce de fonte n'a été produite, pendant long-temps, qu'accidentellement, quoique, d'ail- leurs , elle jouisse d'une grande réputation; sans doute , parce que le minerai ( dit mine d'acier )
contient beaucoup moins de pyrite cuivreuSe que d'autres fers spathiques de ces contrées. A Wissen , des minerais cuprifères, mais puri-
fiés par un fort grillage , produisent des fontes blanches qui coulent très-chaudes et qui prennent des lames par refroidissement. La cause de
cette plus forte chaleur de la fonte ( et de sa grande fluidité ) parait dépendre des sels cuivreux contenus dans les minerais grillés; car on sait que le cuivre rend les laitiers très-liquides A Morsbachoù'la fonte produite est .presque toujours blanebe -et lamelleuse lorsque le fourneau n'est pas surcharele minerai, dit-on, contient toujours du cuiV,re. Toutefois, .illï'est pas à (1) Là production-accidentelle d'une fonte ,Blanche lamelleuse dans le fourneau de Rioupéron (Étr'è),airait sans doute la même cause , puisque M. Bertbier. y a trouvé du cuivre, en quantité notable. A. G.
POUR ACIER.
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supposer que ce soit ce métal qui influe directement sur la formation de cette espèce de fonte, et il est visible qu'il suffit de donner à la fonte
blanche une chaleur convenable, pour qu'elle prenne ensuite des lames dans lalosse où on la moule ; quelques autres faits viennent à l'appui de cette manière de voir, en montrant que les mélanges les plus fusibles , quelles qu'en soient les causes, produisent le même effet.
Parmi les minerais qui donnent de la fonte blanche lamelleuse, on en voit qui contiennent
soit de la pierre calcaire, soit du manganèse
oxiclé ou de la pyrite de fer ou de cuivre, ou bien du falherz (1) , ou de la galène, qui, à une tem-
pérature convenable, produisent une grande liquidité des laitiers et nue fonte lamelleuse. Lorsque les minerais se montrent réfractaires, il faut chercher à en séparer le quartz ou les matières argileuses ; puis on y ajoutera des substances calcaires et les fond ans propres à produire des laitiers très-liquides et exempts d'oxide de fer; en-
fin, on réglera les proportions des charges de la manière la plus convenable pour concourir au même but : c'est aussi pour ces minerais que l'on a adopté les fourneaux à deux tuyères ; on en a construit un auprès de Siegen, dans lequel on a fondu du minerai spathique de Hohegroethe, en partie seul et en partie mêlé avec du thonschieffer. On obtient, avec de fortes charges, de trèsbelle fonte lamelleuse; ce fourneau, en raison (r) Il est inutile de rappeler ici que des minerais qui contiendraient une trop grande quantité de compôsés sulfureux seraient tout-à-fait, intraitables, en raison de la mauvaise qualité de leurs produits.
