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FORMATION DE LA FONTE
surtout leur fluidité, ont la plus grande influende . sur
l'état de la fonte que l'on obtient, principa-
lement en conservant sa température, au passage devant la tuyère. C'est de ce qui se passe alors que dépendent la conversion de la fonte blanche en
foie grise et la séparation subséquente du graphite; car il ne parait pas que les laitiers exercent
( du moins dans l'ouvrage) aucune action chimique (i). Les laitiers fort liquides entraînent la fonte rapidement,. et elle n'est pas sensiblement refroidie, comme il arrive pour celle qui est engagée dans des laitiers visqueux qui coulent dif-
ficilement. C'est ainsi que l'on peut expliquer comment la fonte blanche lamelleuse n'est jamais
produite quand les laitiers sont épais, et l'on
comprend comment il peut arriver que, par une
consistance moyenne, il se forme de la fonte
29i lamelleuse, pourvu que la température de l'ouPOUR ACIER.
Vrage reste suffisamment élevée (i).
(b) Toutes les observations montrent que la fonte prise au-dessus de la tuyère est blanche ; or, la formation du graphite (la sortie du carbone de sa combinaison), qui fait passer la fonte blanche à l'état ,de fonte grise, semble devoir s'opérer dans les hauts-fourneaux, comme dans les creusets de laboratoire, par l'effet d'une tempé-
rature très -élevée ( d'après M. Karsten, plus
forte que celle à laquelle la fonte a été formée) suivie d'un refroidissement gradué et lent : on peut donc croire que cette conversion commence dans la partie inférieure de l'ouvrage, et qu'ensuite l'état de mollesse et de chaleur de la couche de laitier qui recouvre la fonte dans le creuset influe
sur la précipitation plus ou moins rapide des
grise, tandis qu'une portion de la fonte blanche n'ayant éprouvé aucune altération se, tInouve, avec
la première, dans le creuset. On voit aisément d'après cela, pourquoi le mélange de minérai et de scories ne donne presque jamais que de la fonte blanche lamelleuse, puisque les laitiers produits sont toujours très-fluides; on comprend
aussi comment un mélange de minerais qui donne des laitiers consistans , par une charge peff considérable, produit de la fonte grise à acier; mais si ces laitiers deviennent plus fluides par un accroissement dans les charges [ en sup-
posant -que la marche du fourneau demeure bonne], on Obtient alors de la fonte blanChe (i) M. Karsten admet une action chimique des laitiers contenus dans le creuset sur la fonte qui est en contact, et pour produire de la fonte grise ; mais cela ne l'empêche
pas de regarder la conversion de ces fontes l'iule dans l'autre, comme opérée généralement dans l'ouvrage par le
seul effet d'une haute température. (1) 1.1 faut toujours admettre que la fluidité des laitiers résulte principalement de leur nature , et pas plus d'une certaine quantité d'oxide de fer dissoute que d'une trop forte chaleur ; car dans le premier cas on n'obtient que del la fonte blanche compacte, impure, et dans l'autre de la' fonte grise : or, à mesure que la viscosité du laitier aug-
mente, la partie grise s'accroît, et elle peut devenir plus considérable que la partie blanche sans que le fourneau se refroidisse. Ainsi lorsque notre fourneau de Hamm étant très-échauffé, on y charge une faible dose de mé=::, lange , on obtient de la fonte lamelleuse avec une bande grise , en partie mêlée de fonte blanche : par une charge plus forte en min.érai , les laitiers sont plus liquides et
l'on n'a plus que de la fonte blanche lamelleuse sans bande grise.