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GISEMENT DU TERRAIN D'ARKOSE
raliste dont il forme aujourd'hui le mausolée, est en effet d'une beauté remarquable et quelquefois fort semblable au beau granite de Syène. En
sortant de la ville, du côté du nord, par une route nouvellement taillée dans le roc, on voit que les parties de ce granite situées près de la surface du sol sont tout-à-fait désagrégées sur une assez grande épaisseur, et constituent une véritable arène (ou une arkose granitoïde friable); mais au milieu de cette arène, on observe des masses volumineuses et arrondies de granite dur.
A une demi-lieue de Châteauneuf, près du hameau de Versau , sur la pente du plateau vers
la vallée du Sornin, se présentent les roches, clans lesquelles M. Cordier a signalé le mélange du calcaire avec les élémens du granite, roches qui, étant maintenant exploitées pour la route, dans plusieurs petites carrières, peuvent être étudiées avec plus de détails qu'elles ne pouvaient l'être
il y a vingt-cinq ans, époque à laquelle MM. de Drée, de Dolomieu et Cordier les ont observées.
Les rochers escarpés de la rive gauche du Sornin sont formés d'un granite à grains fins. L'arkose qui le recouvre immédiatement lui ressemble beaucoup : elle est granitoïde, à grains fins, rouges et blancs, et ne paraît pas renfermer de calcaire. Dans la couche qui recouvre la précé-
dente, une substance verdâtre, un peu terreuse ou à très-petites lamelles, faisant effervescence avec l'acide nitrique sans s'y dissoudre en entier, et contenant un peu de magnésie, se mélange avec les élémens du granite, et la roche est traversée par des veinules de calcaire spathique.
Au-dessus, on voit le calcaire, lamellaire, saccha-
A L'EST DE LA FRANCE.
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roïde ou compacte, se mêler avec la roche, dont il forme quelquefois la masse principale : il paraît souvent alors se mélanger intimement avec le feldspath rose, ou semble même quelquefois se colorer en rose aux dépens du feldspath, qui reste terreux et blanc. Lorsqu'il devient tout-à-
fait prédominant, les élémens du granite sont disséminés dans une pâte calcaire, comme ils le sont ailleurs dans une pâte siliceuse. Cette pâte, lamellaire, saccharoïde ou terreuse, ressemble
quelquefois tout-à-fait aux roches de calcaire primordial; d'autres fois, son éclat un peu nacré semble la rapprocher du calcaire brunissant ou de certains calcaires ferrifères; mais aucune variété n'a montré, par les essais chimiques, d'indice de magnésie : elle fait toujours, d'ailleurs
dans les acides, une vive effervescence, et ne s'y dissout cependant qu'en partie, en raison de ce qu'elle est plus ou moins mélangée de silice. Les parties empâtées de la roche sont surtout des cristaux de feldspath terreux, blanc, et
des noyaux de granite altéré, noyaux souvent entourés par une zone siliceuse jaunâtre, qui
semble de l'autre côté se fondre dans la pâte calcaire. Le silex et le calcaire pénètrent aussi en veinules dans les noyaux granitiques, où l'on voit peu de quartz, mais beaucoup de feldspath altéré et de mica vert. Cette roche forme un assez grand nombre de lits minces, à-peu-près horizontaux, mais peu réguliers, dont l'ensemble paraît avoir 8 ou Io mètres d'épaisseur : entre les lits inférieurs sont de petits bancs, terreux , jaunâtres et grenus, avec de faibles apparences de coquilles, qui semblent analogues à quelques couches du terrain de lu-