Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 199]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

3ty6

GISEMENT DU TERRAIPI D'ARKOSE:

de cette très-longue montagne sont couverts de niasses volumineuses d'arkose , qui est en partie presque entièrement quartzeuse et devient ainsi un véritable grès, et en partie mélangée de feldspath plus abondant , dont les cristaux se présentent souvent agglomérés en sorte de petits rognons ou veinules. La roche est ordinairement très-dure ; quelquefois, surtout du côté de Saint-Vallier, , elle devient sableuse et plus tendre. Partout où j'ai vu des indices de couches, ils dénotent une stratification horizontale, au sommet comme sur la pente et au pied

de la montagne. Mais on n'entaille les bancs que sur une épaisseur de 5 à 4 mètres, au-dessous de laquelle on trouve, dit-on, une argile mutre et rien de plus. Il ne paraît pas probable qu'une seule assise constitue ainsi la totalité du terrain d'arkose; mais il me semble encore moins à présumer que l'épaisseur du terrain soit toute

la hauteur de la montagne. On serait plutôt

porté à penser que cette montagne est enveloppée par une sorte de croûte d'arkose, quoique cette idée soit difficile à concilier avec la stratification horizontale que j'ai cru constamment reconnaître, dans le petit nombre de points où j'ai vu une apparence de stratification. Une vallée qui descend du Mont-Saint-Vincent traverse obliquement la montagne de Bois-

franc. flans unecarrière située au bord et sur la droite de la vallée, j'ai Vu , sous l'arkose, cette argile rougeâtre, dans laquelle le pic en-

fonçait facilement de deux à trois décimètres : elle est micacée, et semble bien être le produit de l'altération complète du gneiss. De l'autre côté du ruisseau, un petit escarpement mou-

L'EST DET LA FRANCE. -

377

Ire le gneiss en place, altéré et déjà terreux, mais encore très-reconnaissable et présentant des indices de couches inclinées. Un peu plus haut, recommencent les roches et les blocs d'arkose , roche qui repose donc, ici comme à Resille, en gisement transgressif,, sur le gneiss, et qui n'est recouverte par rien. Il est sans doute remarquable que les arkoses Réflexions semi-cristallines et les arkoses arénacées, roches. sur cette di-

qu'on est porté

,

par beaucoup de motifs, à

réunir en une seule espèce, soit minéralogique, soit géologique , qui passent d'ailleurs insensiblement l'une a l'autre dans les nombreuses localités où elles sont associées; que ces deux roches , dis-je, présentent, dans leur superposition au terrain primordial , des circonstances si,

différentes. La théorie huttonienne attribuera sans doute ces différences à l'effet du granite ou du.'

porphyre, soulevé et ramolli, sur celles des couches arénacées avec lesquelles il aura été en con-

tact, et elle se regardera peut-être comme appuyée dans cette hypothèse, par l'absence de tot-it caractère pouvant indiquer un effet semblable, lorsque le terrain primordial est formé de roches schistoïdes , qu'elle ne considère pas comme ayant éprouvé une semblable action. Quelque commode que puisse paraître une , il semble difficile , d'un autre côté, de concevoir une différence aussi essentielle dans les circonstances de la formation de deux roches aussi fréquemment mélangées et

telle explication

,aussi intimement liées que le granite et le gneiss.

En outre, les observations dont le terrain d'arkose a été l'objet sont trop peu nombreuses, pour qu'on puisse affirmer que l'arkose arénacée

versité de gisement.