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SUR LA FONTE
On peut tirer les conséquences suivantes de tous les faits qui précèdent O. Dans l'affinage de la fonte, le phosphore est converti par le vent du soufflet en acide phosphorique, qui se combine avec l'oxide de fer. La production de cet acide a lieu pendant toute la durée de l'affinage, mais bien plus abondamment au commencement qu'à la .fin. 2". Comme le phosphate de fer se réduit trèsfacilement au contact du charbon, pour éviter la reproduction du phosphure de fer, il faut faire écouler très-fréquemment les scories et jeter clans le foyer de la pierre calcaire, afin que la chaux enlève l'acide phosphorique à l'oxide de fer et s'oppose à la réduction de cet acide. 30. Pendant la fusion de la fonte, on se contente d'ajouter des scorioi riches , parce que ces scories contenant à la fois de la chaux libre et un excès d'oxide de fer, agissent simultanément sur le phosphore et sur le charbon contenus dans la fonte. 4'. Dans la seconde période de l'affinage, la décarburation de la fonte ne s'opère plus par les scories, mais par l'oxide de fer que produit le vent des soufflets, et l'on ajoute de la chaux pour retenir l'acide phosphorique et empêcher la régénération du phosphure de fer. 5°. La plus grande différence qui existe entre ce procédé d'affinage et le procédé ordinaire consiste en ce que, dans le premier, l'addition de la chaux rend les scories pâteuses ; d'où il résulte une allure sèche dans le creuset : de là, la nécessité d'augmenter le vent pour élever la température , et de présenter successivement toutes les parties de la masse à affiner devant la tuyère, afin
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qu'elles soient également échauffées : malgré ces précautions, on remarque toujours que le fer qui
se trouve au contrevent est moins purifié et
moins bon que celui qui se trouve du côté de la vanne; toutes ces manipulations produisent d'ailleurs un grand déchet. On a essayé à Peitz de partager la quantité de chaux qu'on emploie dans un affinage en deux parties, et d'en employer une partie dans la première période de l'opération ; mais on n'a obtenu aucun succès de cette pratique, et on en est revenu au mode que j'ai décrit. On ne peut pas employer dans l'affinage au delà d'une certaine proportion de chaux : si l'on dépassait cette proportion, la scorie deviendrait trop réfractaire et le fer serait pailleux, difficile à souder et sujet à s'émietter sous le marteau. Les mauvaises qualités du fer préparé dans de telles circonstances tiennent à ce qu'il renferme alors une quantité notable de calcium en combinaison. Dans un échantillon de Peitz, j'ai trouvé 0,633 de phosphore et 0,17739 de calcium pour ioo. J'ai reconnu que la présence de 0, o pour roo de calcium n'influe pas sensiblement sur les propriétés du fer,mais que 0,9 de ce métal lui communiquaient déjà de mauvaises qualités ; il faut moins
encore de soufre pour gâter le fer, puisque o,o4 pour roo suffisent pour le rendre très cassant à chaud, et si difficile à forger et à souder, qu'il se brise sous l'enclume. L'oxidule de fer ainsi que le carbonate de chaux
est sans action sur le phosphure de fer, niais à la chaleur rouge, les carbonates alcalins attaquent
ce phosphure; car, si on lave la matière fondue, on trouve beaucoup d'acide phosphorique clans