Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 20]

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H

ÉPURATION DES EAUX

SOUILLÉES PAR LE LAVAGE DES MINÉRAIS.

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Les corps abandonnés librement à la pesanteur sont soumis à une action qui se cumule sans cesse,

impossible, la pesanteur et les dimensions de chacune des particules d'impuretés; je ne vois

les corps tombent dans un liquide, ils doivent exercer un effort pour en déplacer les parties, et l'effet de la pesanteur est retardé proportionnellement au carré de la vitesse de chute. Ces principes sont admis ou démontrés en mécanique,

première fois les bons effets des digues filtrantes

et qui accroît la vitesse de telle sorte, que les espaces parcourus sont proportionnels aux carrés des temps employés à les parcourir; mais lorsque

et ils sont confirmés d'ailleurs par toutes les observations. Il en résulte, au cas particulier, que l'accroissement de temps donné par la filtration en faveur du dépôt des impuretés fait beaucoup plus que compenser l'accroissement égal de la profondeur nécessaire à la chute, puisqu'un dixième de ce temps suffirait à la compensation sans la résistance

résistance qui s'accroît d'autant moins que les impuretés, plus légères, sont plus susceptibles d'être entraînées au loin.

retardatrice de l'eau

,

Les irrégularités de forme des impuretés, leur aplatissement surtout ajoutent encore aux avantages de la filtration. Dans l'écoulement superficiel, en effet, les vitesses de l'eau sont non seulement beaucoup plus grandes, mais encore elles diffèrent d'un niveau à l'autre. La différence

tend à donner une position horizontale aux

grandes dimensions des impuretés , et conséquemment à augmenter la résistance du liquide à l'action de la pesanteur. Pour apprécier exactement, par le calcul, les avantages de l'écoulement propagé sur toute la hauteur du liquide, il faudrait connaître, chose

pas même le moyen de présenter une évaluation approximative ; mais je puis dire que des observations déjà multipliées m'autorisent à croire que ces avantages sont extrêmement grands.

A partir de l'instant où j'eus reconnu pour la

en gazons, je les proposai comme le meilleur moyen pour l'épuration des eaux de lavage du minéral. Mes propositions ne tardèrent pas de fixer l'attention de M. le directeur général des ponts et chaussées et des ruines, et il me (lemanda, sur ce sujet, un rapport, qui a été publié en extrait, dans les Annales des Mines, tome IV, page 145, année 1828. L'usage d'un certain nombre de digues en gazons m'a fait reconnaître plus tard des inconvénierts dépendant de la nature de leurs matériaux. Je les visitais rarement sans remarquer des voies d'écoulement accidentelles, par où l'eau s'échappait en conservant une partie de sa souillure ; on

les attribuait tantôt au cheminement des taupes , tantôt à la dessiccation des gazons. Il est tou-

jours assez facile de les intercepter et même il ne serait pas difficile de les prévenir ; mais les précautions nécessaires demandent des soins pour lesquels j'ai rencontré fort peu de bonne volonté. Après avoir retenu les impuretés, faut les enlever des bassins. Si l'on est, en général, peu disposé à prendre des peines sans profit, on l'est bien moins encore lorsque ces peines ont des résultats onéreux : les laveurs, en revanche, seraient généralement très enclins à élargir encore les voies d'écoulement, déjà trop grandes.