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ÉPURATION DES EAUX
effet, on peut les élever, par parties, en transportant les bassins de proche en proche, et non seu-
lement on n'a point de frais de vidange, mais même on obtient des bénéfices par le rehaussement. Un expédient fort simple donnerait toujours la faculté de réaliser de pareils bénéfices ou tout au moins de diminuer de beaucoup la dépense: le moyen consisterait à relever les eaux de lavage de quelques décimètres à un ou 2 mètres de hauteur, au plus, suivant l'élévation du sol
environnant, de manière à pouvoir établir le
fond des bassins d'épuration sur ce sol; on transporterait successivement les bassins de proche en proche, en abandonnant les dépôts dans les lieux mêmes où ils seraient formés , et l'on évite, rait tout curage.
Les eaux pourraient être relevées par une -
caisse à bascule, dont la construction et l'entre-
tien ne coûteraient presque rien , ou par tout autre moyen analogue; la force dépensée pour relever, à la hauteur d'un mètre, une affluence de Io litres par seconde, ne serait guère que le huitième de la force d'un cheval. Cette dépense ne mériterait pas d'être prise en considération dans toutes les circonstances où l'on ferait usage,.pour le lavage, d'un autre moteur que la main- d'oeu-:
vre , ce qui arrive le plus souvent; mais dut-on même employer la main des hommes pour l'élévation du liquide, que l'on gagnerait beaucoup encore : deux hommes éleveraient, par seconde, .
pendant la journée de douze heures, dix litres de liquide souillé, à la hauteur d'un mètre; et dans un lavage où l'eau ne serait pas prodiguée
SOUILLÉES PAR LE LAVAGE DES MINÉ:RAIS.
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en pure perte, leur travail éviterait le curage de _27 mètres cubes de dépôt, terme moyen. On admettrait le nombre de quatre hommes au lien de deux, nombre évidemment exagéré, que
l'avantage. de l'économie resterait à l'élévation
des eaux souillées.
L'élévation du liquide procurerait un autre avantage, souvent bien précieux sur les petits ruisseaux, la possibilité de reprendre indéfiniment les eaux purifiées pour les réemployer au lavage. Ce dernier avantage, à lui seul, devrait souvent faire établir un pareil sistème, fondé sur l'emploi des eaux pluviales ou des eaux tirées de
l'intérieur du sol, sur /es minières dont le mi-
néral brut est mélangé de beaucoup de terres ou qui se trouvent situées à une grande distance des eaux courantes. J'ai l'espoir que l'application de cet expédient, sur lequel j'appelle une attention sérieuse , fera rechercher quelquefois comme un avantage les moyens de purifier les eaux souillées par le lavage des minerais, et que, dans les autres cas, elle détruira ou au moins elle diminuera la résistance que l'on oppose généralement à l'adoption de ces moyens. Bassin d'épuration. Ce bassin, avec sa digue filtrante, a pour objet de donner à toutes les
parties de l'eau souillée un cours uniforme et assez lent pour qu'elles soient entièrement clarifiées par le dépôt des souillures, lorsqu'elles arrivent à la digue qui leur donne écoulement au dehors par la filtration. La capacité du bassin, livrée au cours de l'eau, doit être proportionnelle à l'affluence du liquide. pes expériences assez multipliées m'ont appris