Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 49]

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DE L'EAU.

SUR LES LOIS DE L'ÉCOULEMENT

nent tout ce qui est relatif aux dispositifs de détails et d'ensemble, ainsi qu'au mode d'opérer le jaugeage, de relever les charges du fluide dans le réservoir, etc.; ils doivent être considérés comme une introduction générale et comme une préparation indispensable à toutes les expériences que nous nous proposons d'entreprendre par la suite,

ainsi qu'aux divers Mémoires qui en rendront compte, et dans lesquels nous n'aurons plus , en quelque sorte, qu'a exposer succinctement des résultats et des changemens de dispositifs tout à fait spéciaux. Il fallait bien, dans un premier travail, entrer dans les développemens nécessaires pour

faire apprécier l'étendue et l'exactitude de nos moyens d'opérer, et pour inspirer aux personnes qui nous liront et nous jugeront toute la confiance que nous avons nous-mêmes dans les conséquences de nos recherches expérimentales.

Sans prétendre ici entrer dans les détails circonstanciés sur ce qui constitue la .matière des

deux premiers chapitres dont il s'agit, il est

pourtant nécessaire de remarquer que l'appareil qui a servi à l'exécution de nos premières expériences, et qui se trouve rapporté, ainsi que les autres dispositifs de détails, sur les feuilles ire., 2e. et 5e. jointes à ce Mémoire ; il est nécessaire, dis-je, de remarquer que cet appareil se compose 10. d'un vaste bassin approvisionne' compris dans l'enceinte même des fortifications de la ville de Metz, et dont la superficie , prise à la hauteur du niveau ordinaire des eaux dans la Moselle supérieure, ne s'élève pas à moins de 25,000 mètres carrés ; 2°. d'un second réservoir plus petit, spécialement destiné 'aux expériences,

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et dont la superficie est encore d'environ 1,600m. carrés sur une profondeur d'eau qui peut s'élever depuis om jusqu'à près de 5m,70 au moyen de (ligues, de vannes, de canaux d'entrée et de fuites disposés de manière à pouvoir se rendre absolument maître du niveau des eaux pendant la durée entière de chaque expérience distincte ; 5°. d'un bassin revêtu de 5',68 de longueur sur 3 mètres de largeur, en communication directe avec le précédent, et qui est destiné à recevoir les orifices mis en expérience ; 40. enfin , d'un bassin de jauge capable de contenir un volume d'environ 24,000 litres, et de pouvoir opérer, au besoin , sur des dépenses de fluides comparables à celles qui se font par les plus grands pertuis des usines et des écluses de navigation ; et quant aux moyens de précision mis en usage, nous devons dire que le temps a été constamment observé, depuis la reprise des opérations en 828, avec une excellente montre à plume de Breguet, donnant les dixièmes de seconde, et que les ouvertures d'orifices , les charges de fluide dans le réservoir, ainsi que les hauteurs du niveau

dans la jauge, relatives à chaque dépense de fluide, ont toujours été estimées jusque dans le io de millimètre, de manière à obtenir, lors même des circonstances les pins défavorables, un degré d'approximation qui allât au moins. au 200na° du résultat total.

On conçoit, du reste, de combien de précau-

tions et de soins il nous a fallu user pour arriver, avec notre appareil, à un tel degré d'exactitude,

et combien il a fallu, de la part de l'observateur et de ses aides, de zèle et de persévérance pour

T. Viii, 4°.

lis. 185o.

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